La conférence de wilaya, organisée le week-end par la Coordination intercommunale (CICB) à la Maison de la culture de Béjaïa a regroupé quelque 350 invités dont des délégués du mouvement, des victimes du Printemps noir et des représentants des associations et autres organisations de la société civile. Cette rencontre, placée sous le thème “Citoyenneté et élections”, et présidée par M. Benouaret Khoudir, a abordé des sujets de l'heure tels que la situation générale du pays, la promotion de la citoyenneté par l'organisation de la société civile, le développement local et la question des élections de 2007. Abordant dans son discours d'ouverture les enjeux qu'implique la situation politique actuelle du pays, M. Bezza Benmansour, délégué du mouvement citoyen soulignera que “l'opacité marque de façon manifeste la conduite des affaire de l'Etat. Une opacité qui inhibe, à l'évidence, les initiatives, décourage l'investissement et répand le spectre d'un avenir incertain au sein de larges pans de la société”. S'exprimant sur les perspectives dans lesquelles il s'agit de projeter le mouvement citoyen, M. Benmansour dira que “la vie politique étant dynamique, il faut savoir garder le cap quant à l'objectif à atteindre, mais il faut, cependant, adapter sa stratégie en fonction de l'évolution de la situation”. Pour lui, “2007 étant l'année des élections, le mouvement doit débattre sereinement et de façon responsable avec la société civile de l'éventualité d'une participation à ces échéances”. Succédant à la tribune, les représentants du Cnapest, en l'occurrence Slimane Zenati et Idir Achour, parleront de l'expérience de leur syndicat et des problèmes sur lesquels il bute. M. Nasri Rabah, ancien président de l'APW, abordera la question du développement local de la wilaya de Béjaïa. En affirmant notamment qu'“aucun projet structurant n'est programmé pour permettre à cette région un véritable essor économique”. Enfin, s'exprimant en dernier sur les enjeux 2007, M. Fares Oujdedi du mouvement des archs présentera deux variantes possibles que le mouvement peut adopter, lors des prochains rendez-vous électoraux. “Le rejet de toute échéance électorale étant levé, il s'agit d'une participation directe ou indirecte”, dira-t-il. A. HAMMOUCHE