Le problème du vieux bâti reste sérieusement posé dans la ville d'El Bahia, le quartier séculaire Sidi El Houari n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. La précarisation de l'habitat dans le vieux quartier de Sid El Houari a été débattue avant-hier par les directeurs des services concernés par la réhabilitation de l'ancien centre-ville qui ne répond plus aux normes de logement. Un état des lieux a d'ailleurs fait l'objet d'âpres discussions entre les responsables de la direction de l'urbanisme et des bureaux d'études chargés de la phase de faisabilité préliminaire.L'étude du plan d'occupation des sols (POS) connaît des difficultés de réalisation en raison justement du désaccord survenu entre les responsables du secteur. En termes de densité démographique, le nombre de 30 000 habitants est loin de refléter la réalité du terrain lorsque des responsables évoquent le chiffre mirobolant avoisinant les 200 000 habitants à Sid El Houari. Dans ce contexte précis, la forte prévalence du taux d'occupation de logement (TOL) dans ce vieux quartier qui est de l'ordre de 6,9% renseigne sur l'étendue de la complexité du problème. surpopulation a presque doublé en 10 ans, occasionnant des dégâts matériels aux vieilles bâtisses dites “survivance du passé”. Plusieurs participants ont, en effet, soulevé le problème de la précarité de l'habitat de cette agglomération complètement déstructurée. Des débats contradictoires entre les responsables de l'habitat n'ont pas permis de dégager un plan de travail en corrélation avec la nature de l'habitat à Sid El Houari. Les spécialistes de la restauration des vieilles bâtisses dites “survivance du passé” optent pour une opération de sauvegarde, ce qui conférera au vieux quartier de garder son cachet architectural particulier. En d'autres termes, il n'est pas question de faire dans le bricolage mais de procéder à une étude exhaustive de l'état des lieux qui concerne également 400 bâtisses menaçant ruine. Cet état de fait donne un aperçu sur la problématique de la précarisation de l'habitat à Sid El Houari qui reste suspendue telle l'épée de Damoclès sur la tête de ses habitants. B. GHRISSI