Insalubrité Plusieurs anciens quartiers populaires d?Oran souffrent de sérieux problèmes d?hygiène et de la dégradation du vieux bâti. «Les autorités locales ne font rien pour sauver nos habitations ou améliorer notre cadre de vie», dénonce une habitante du quartier El-Hamri. Le même constat est relevé par les habitants de Sidi El-Houari, l?un des plus anciens quartiers d?Oran. Situé pas loin du centre-ville, ce quartier populaire semble délaissé depuis des années par les autorités locales. Des amas d?ordures sur les trottoirs, des escaliers publics détériorés, représentant un véritable danger pour ceux qui les empruntent, une insécurité qui règne dans les ruelles, «Sidi El- Houari ne représente aucun intérêt pour les élus locaux et les responsables de la wilaya qui préfèrent investir dans les quartiers qui leur rapportent de l?argent», s?insurge un natif de ce quartier. Pourtant, les habitants affirment que leur quartier «est un véritable site historique et culturel. C?est pourquoi, il est important de le sauver et de le réhabiliter pour les générations futures». En effet, ce quartier compte le mausolée de Sidi El-Houari, très fréquenté par les habitants de cette région et ceux des autres wilayas du pays qui font le déplacement, surtout les samedis, pour s?y recueillir. Né en 1350 à Mostaganem (la Belle-Vue) et mort à Oran en 1449, le saint Sidi El-Houari était connu pour sa sagesse et sa grande connaissance de la religion. Selon la Mouqadma du mausolée : «Sidi El-Houari était un imam qui a enseigné le Coran à plusieurs saints, tels Sidi Boumediene, Sidi Abdelkader Djilali et Sidi Abderahmane.»