Le commandement de la Gendarmerie nationale a organisé, hier, un séminaire sur l'énergie solaire auquel ont pris part les spécialistes et des représentants des différents secteurs utilisateurs ou potentiellement intéressés. Exploitation, production du froid, développement, possibilité de partenariat dans les domaines de l'énergie solaire et les projets de développement des énergies renouvelables ont été exposés par les intervenants. Pour ce qui est de l'exploitation de l'énergie solaire par la Gendarmerie nationale, il faut savoir que 90% des unités de ce corps de sécurité sont équipés en réseau Sonelgaz, 45% d'un dispositif de secours (groupe électrogène) 10% sont complètement isolés du réseau Sonelgaz, 85% de la consommation en énergie électrique se présentent sous forme d'éclairage, alimentation des équipements informatiques et de transmissions. C'est pour cette raison, explique le commandant Mohamed Djaâfar, que la gendarmerie doit être parmi les premières institutions à s'intéresser au système photovoltaïque. Dans ce cadre, un “plan national sur l'économie et la sécurité de l'énergie”, basé sur la maîtrise de la gestion, l'utilisation rationnelle de l'électricité et la promotion de l'emploi des énergies renouvelables a été élaboré. Il y a lieu de distinguer les principales actions : l'étude de faisabilité technico-économique effectuée par l'Agence de promotion et de rationaliaté de l'utilisation de l'énergie (Aprue), la formation de coordinateurs d'énergie “officiers énergie”, responsables régionaux de l'établissement du bilan et de la gestion de la maîtrise de l'énergie, la réalisation de l'expertise énergétique d'unités sélectionnées afin de déterminer une partie des indicateurs énergétiques (brigades, compagnies, groupements de wilaya…). Le plan quinquennal tracé par le commandement de la gendarmerie prévoit, en matière d'énergies renouvelables, la mise en œuvre des étapes suivantes : l'installation des systèmes solaires et éoliens pour les unités du Sud et des Hauts-Plateaux comme moyens d'appoint et de secours, la généralisation de l'opération sur le reste des unités à travers le territoire national. L'étendue du plan : 1 000 unités avec comme objectif de réduire la facture énergétique de 50% à horizon 2010. Les prévision concernant les besoins en systèmes photovoltariques pour 2006-2007 sont de l'ordre de 344, dont 184 pour le Nord et 160 pour le Sud. En somme, et selon les intervenants, l'Algérie représente le potentiel solaire le plus important de tout le bassin méditerranéen, d'après les évaluations de l'Agence spatiale allemande (ndlr). Le solaire thermique s'est imposé non plus comme un vecteur écologique, mais maintenant comme une réelle alternative énergétique. La synergie solaire-gaz reste l'atout déterminant de notre pays. ALI FARÈS