Ali Moumen ne décolère pas. Après avoir pris “l'irrévocable” décision de quitter le MCO, surtout après ce qui est arrivé à son meilleur ami Réda Acimi, le milieu défensif du club d'El Hamri refuse toujours de reprendre les entraînements. “Il n'en est pas question. Je ne compte plus remettre les pieds dans ce club”, jurera pour la énième fois Moumen, en fin de matinée de mercredi dernier, à sa sortie du bureau du président Youssef Djebbari. Tentant de faire jouer la carte du “temps” pour faire revenir son élément à de meilleurs sentiments, le premier responsable du MCO a, apparemment, eu beaucoup moins de réussite avec Moumen qu'avec Mezaïr. “Il (Djebbari, ndlr) a essayé de me calmer et de me faire revenir en arrière. Moi, j'ai déjà dit mon dernier mot. Jamais je ne rejouerai au MCO, surtout que Lekkak y est entraîneur”, pestera encore le réfractaire du moment à El Hamri. Et d'enchaîner : “Si Djebbari croit que je faiblirai ou que je flancherai, eh bien, il se trompe. Je lui ai clairement dit que je n'accepterai jamais de travailler sous la coupe d'un entraîneur qui ne fait qu'insulter tout ce qui bouge. Je suis décidé à partir, quitte à ne plus rejouer cette saison.” “Je refuse de faire l'objet d'un échange avec Berramla” Ayant visiblement eu vent de l'intention de son président de proposer à son homologue de l'ASMO — dont l'intérêt pour Moumen est un secret de Polichinelle — un échange avec Tayeb Berramla, le numéro 6 du club Rouge et Blanc, n'en est que plus décidé à ne pas “obtempérer”. “Hors de question ! Je refuse de faire l'objet d'un quelconque échange, que ce soit avec Berramla ou avec un autre joueur. Je ne veux pas et n'accepterai jamais qu'on fasse des affaires sur mon dos. Les dirigeants du MCO ne pensent qu'à leurs intérêts, sans se soucier de ceux de l'équipe ou du mien. Donc, il est normal que moi aussi j'en fasse de même. Je ne veux que mon intérêt, un point c'est tout”, martèlera notre interlocuteur à ce sujet. À la question de savoir enfin ce qu'il compte faire au cas où Djebbari n'accéderait pas à son souhait de lui délivrer son bon de sortie, la réponse de Moumen a été on ne peut plus claire. “Soit Djebbari me signe ma lettre de libération, soit je vous jure que je passerai un retour blanc, sans jouer. Comme je serai en fin de contrat en juin, ne pas jouer six mois ne va pas me tuer. Je préfère cela que l'on piétine mes principes”, soulignera-t-il, décidé à aller au bout de ses convictions. A. Karim