Après un bras de fer, le président soudanais se déclare prêt à accepter les propositions de l'ONU en vue d'un cessez-le-feu au Darfour. Omar Al Bachir a indiqué, dans une lettre adressée au SG de l'ONU, Kofi Annan, que le Soudan est prêt à appliquer immédiatement deux accords récents appuyant le plan des Nations unies en trois étapes pour renforcer la force de l'Union africaine. Forte de 7 000 hommes, cette force, déployée dans la vaste région du Darfour, se trouve en grande difficulté dans cette zone ouest du pays en proie aux conflits. Le président soudanais avait rejeté, en août dernier, la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU qui prévoyait l'envoi de plus de 20 000 hommes chargés du maintien de la paix au Darfour en remplacement de la force de l'Union africaine, submergée, et s'était opposé au déploiement de troupes onusiennes au sein d'une force mixte. Il avait alors prétendu qu'une force de l'ONU compromettrait la souveraineté du Soudan et tenterait de recoloniser le pays. Face à de multiples pressions, Khartoum lâche donc du lest. La réunion entre des diplomates soudanais et internationaux à Addis-Abeba (Ethiopie), le 16 novembre, d'une part, et le sommet du Conseil de sécurité et de paix de l'Union africaine qui s'est tenu à Abuja (Nigeria) le 30 novembre, d'autre part, ne lui ont laissé aucune autre perspective que de se plier devant l'Onu, dont le plan pour le Darfour prévoit, dans sa première phase, l'envoi de 105 soldats, 33 agents du maintien de l'ordre de l'ONU, 48 collaborateurs internationaux, 36 véhicules blindés, des appareils de vision nocturne, et du matériel GPS en renfort de la force de l'Union africaine. Dans un deuxième temps, il est prévu le déploiement de plusieurs centaines de soldats des Nations unies, de policiers et de personnels civils en appui de la mission de l'Union africaine, sans oublier des moyens logistiques supplémentaires, notamment en matière d'aviation. D. B.