Liberté : quelle est la situation financière d'El Khalifa Bank ? Djazaïrli Djaoudia : La seule personne habilitée aujourd'hui à parler au nom d'El Khalifa Bank, c'est l'administrateur nommé par la Banque d'Algérie. Moi, je n'ai rien à dire sur ce sujet. Vous refusez de parler d'El Khalifa Bank ? Non, ce n'est pas que je ne veuille pas en parler, mais c'est parce que je n'en ai pas le droit. Aujourd'hui, on nous donne des leçons de droit, mais nous connaissons la législation en vigueur. Allez donc poser vos questions sur la banque à l'administrateur provisoire. Nous avons eu une information selon laquelle un homme d'affaires saoudien serait acquéreur de Khalifa Télévision. Peut-on en savoir plus ? Vous savez, les chaînes de télévision que nous avons lancées résultent d'une vision. Et Dieu merci, cette vision-là ravit un certain nombre de partenaires qui, effectivement, sont intéressés par ces chaînes. Je vous le confirme donc, nous sommes aujourd'hui, à l'heure même où je vous parle, en négociations. Une autre information en notre possession fait état des premiers licenciements dans le groupe, notamment à Khalifa Sécurité. Qu'en est-il au juste ? Mon honnêteté m'oblige à vous dire franchement que je ne suis pas au courant. Vraiment je ne sais pas. Etes-vous inquiets pour l'avenir du groupe ? A ma connaissance, aujourd'hui, il n'y a pas d'inquiétude particulière. Tous les groupes privés de par le monde vivent des situations similaires et la responsabilité des dirigeants est de faire face à ce genre de difficultés. Prenons le cas de Vivendi ou de France Télécom. Ils ont eu des problèmes financiers, mais ils ne sont pas en faillite. Personne n'a dit que le monde des affaires est un long fleuve tranquille. L'apprentissage du secteur privé en Algérie fait qu'une entreprise peut traverser des moments de crise, sans pour autant que ce soit le dépôt de bilan. La compagnie Khalifa Airways avait une flotte de 47 appareils avant vos difficultés financières. Combien en reste-t-il aujourd'hui ? Très honnêtement, il doit en rester une douzaine au maximum. S'il y a un message à faire passer aujourd'hui, il doit s'adresser aux clients de Khalifa Airways. J'ai envie de leur dire qu'il faut croire que nous pouvons retrouver notre vitesse de croisière. Nous avons vraiment révolutionné l'aérien algérien, quoi qu'en disent certains aujourd'hui. Nous lui avons permis de se moderniser plus vite que d'autres pays dans le monde, et cela, il faudra l'inscrire à notre actif. M. O.