Même si son argumentation n'a pas vraiment convaincu grand monde, le pas a, cette fois-ci, été franchi : le président de l'ASMO, Tayeb Mehiaoui, a annoncé jeudi sa démission. Motif invoqué : “Trop de bâtons dans les roues.” Affirmant ne plus être capable de subvenir aux besoins de son club et d'être constamment victime d'un complot de la part de certains cercles qui veulent nuire à l'ASMO, allusion apparemment faite à l'ex-président Bendadache Abdelkader qui avait à maintes reprises menacé de provoquer une AG extraordinaire pour le destituer, Mehiaoui a indiqué sa décision de mettre fin à son expérience à la tête du club de M'dina J'dida. Décidé, selon toute vraisemblance, à aller au bout de sa démarche, Mehiaoui a d'ailleurs affirmé qu'il saisira, demain, la Direction de la jeunesse et des sports, question de déposer officiellement, et par écrit, ladite démission. Le désormais ex-président de l'ASMO, exhorté, rappelle-t-on, à tenir une nouvelle fois son AG ordinaire pour y présenter ses bilans moral et financier, a souligné sa détermination à ne pas aller, une seconde fois, à la rencontre des membres de l'assemblée, préférant déposer ses bilans à la DJS. Mais si cette annonce en a surpris quelques-uns, surtout que Mehiaoui avait signé mercredi des chèques pour un montant de 500 millions de centimes destinés aux recrues du mercato, elle n'était, en revanche, qu'une question de temps pour d'autres, tant les agissements de Mehiaoui ces dernières semaines laissaient deviner cette fin. En cédant Hanister à l'USMA et Bengourine à la JSK, transferts qui ont rapporté près de un milliard de centimes, la démarche de Mehiaoui semblait (déjà) très claire : récupérer une partie de l'argent qu'il a investi dans le club — il a avancé le chiffre de sept milliards au cours de la dernière AG — puis partir. Vendre Hanister, récupérer l'argent et partir En confirmant cette thèse que beaucoup d'observateurs estimaient inéluctable par une démission à un moment très mal choisi, Mehiaoui aura démontré que les transferts de Hanister et de Bengourine répondaient uniquement à son besoin pressant de réunir une “bonne” somme d'argent le plus vite possible avant de quitter le fauteuil de président. Un scénario qui laisse perplexes bon nombre de proches et supporters du club qui ne savent, depuis jeudi soir, quoi faire. Des dirigeants tentent bien de le faire changer d'avis, mais il paraît bien que cette fois-ci, Mehiaoui soit en position de force. Il a, de fait, toute latitude de “négocier” à son aise son — possible — retour. A. Karim