Le statut particulier des professeurs de l'enseignement secondaire et technique a été à l'ordre du jour de la réunion du bureau national du Cnapest avec le ministre de l'Education nationale, M. Boubekeur Benbouzid, tenue mercredi dernier. La rencontre qui s'est étalée sur plus de quatre heures a été l'occasion pour les deux parties de débattre des problèmes socioprofessionnels des enseignants, mais aussi ceux relatifs à l'application des programmes pédagogiques dans le cadre de la réforme. C'est ce qu'a affirmé hier matin, M. Lemdani, secrétaire national à l'information du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique, dans une conférence de presse animée au siège du FFS. Le conférencier a mis l'accent sur l'importance de la rencontre dans l'apaisement des tensions que connaît le secteur de l'éducation, l'enseignement secondaire et technique en particulier, caractérisées par des débrayages cycliques. “Suite à la réunion du bureau national du syndicat avec M. Benbouzid, le conseil national du Cnapest s'est réuni en session ordinaire et a débattu le compte rendu de la rencontre avec le ministre de l'Education. Il a enregistré à ce propos l'engagement du ministre à préserver les postes budgétaires de l'enseignement technique et sa disponibilité à étudier le volet technique de la réforme engagée en organisant, conjointement avec notre syndicat, des journées d'étude et d'information et la levée de toutes les sanctions administratives à l'encontre des professeurs”, dira M. Lemdani. Concernant le statut particulier des professeurs, l'orateur précisera que son syndicat a reporté sa réponse à une date ultérieure, dans la mesure où celle-ci est conditionnée par plusieurs facteurs. “Le ministre nous a proposé plusieurs variantes pour le statut particulier mais nous avons réservé notre réponse à plus tard, car nous n'étions pas en possession de certains documents comme les grilles des postes, de classification et de salaires. Nous ne voulons pas revivre ce qui s'est passé avec le statut 90”. La promotion des professeurs, la gestion de leur carrière, les conditions de recrutement et les conditions socioprofessionnelles sont autant de points débattus lors de cette réunion a précisé M. Lemdani. Préconisant une étude critique du statut actuel et le statut général de juillet 2006, la démarche du Cnapest s'inscrit dans une démarche globale pour régler les problèmes du secteur de l'éducation. L'enseignement technique a également été au centre des débats et a permis aux syndicalistes de décrocher l'engagement du premier responsable du secteur pour le maintien des postes budgétaires. “M. Benbouzid s'est engagé à ce qu'aucun professeur ne quitte le secteur de l'éducation et que dans ce cadre une correspondance explicative de la réforme sera adressée à tous les lycées à l'échelle nationale. Il a également été question d'organiser des journées d'étude sur l'enseignement des filières techniques mathématiques avec ses quatre options : génie civil, génie électrique, génie mécanique et génie des procédés de chimie industrielle. Une commission nationale sur l'enseignement de ces filières sera installée et se réunira à la veille des journées qui auront lieu incessamment”. Les journées préconisées par les deux parties seront également une occasion de revoir les programmes de cette filière et le volume horaire qui lui est consacré. M. Lemdani s'étalera aussi sur les problèmes que rencontre son syndicat, notamment la délivrance du récépissé par le ministère du Travail et de la Sécurité sociale, le problème du siège ainsi que celui des pressions dont sont sujets ses représentants. Il notera avec satisfaction l'engagement du ministre pour la levée de toutes les sanctions administratives à l'encontre des professeurs. À ce titre, il informera de la levée du contrôle judiciaire des sept membres du bureau d'Alger. Réfutant toute possibilité de recours à la grève à l'heure actuelle, le secrétaire national à l'information soulignera que le Cnapest est un syndicat revendicatif et de dialogue, même si la grève reste un droit constitutionnel. Wahiba Labreche