Le conseil médical du secteur sanitaire de Tizi Ouzou, réuni dimanche dernier, vient d'adresser une correspondance urgente au ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Amar Tou, sur la nécessité d'ouvrir un service de gynéco-obstétrique, digne de ce nom, au CHU de la même ville. Dressant un état des lieux peu reluisant sur cette prestation dans cette région de Kabylie, où les parturientes souffrent réellement le martyre, le conseil médical estime qu'il est temps de réhabiliter ce service, actuellement concentré dans la clinique Sbihi, du fait que le CHU de Tizi Ouzou pourrait aisément ouvrir un service spécialisé pour pouvoir récupérer les 130 lits, d'une part, et d'autre part, offrir aux étudiants en médecine la possibilité de suivre une formation spécialisée dans cette discipline. Dénonçant l'anarchie qui règne à la clinique Sbihi, le conseil médical tire la sonnette d'alarme car, estime-t-il dans la même correspondance, dont le Radar de Liberté détient une copie, il y va de la vie des nouveau-nés et des parturientes, notamment celles évacuées à partir des régions montagneuses de Kabylie.