Les prix du pétrole ont enregistré hier une légère hausse après être passés sous les 50 dollars la veille à New York, un niveau plus bas depuis mai 2005, en réaction à la forte hausse des stocks de brut américains. Sur le marché londonien de l'Intercontinental Exchange (ICE), le baril de Brent de la mer du Nord a pris 31 cents pour s'établir à 52,06 dollars sur l'échéance de mars, après un plus bas niveau à 50,91 dollars jeudi en séance. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de Light Sweet Crude pour livraison en février a gagné 7 cents à 50,55 dollars lors des échanges électroniques, après être tombé à 49,90 dollars la veille. Les prix ont perdu près de 16% de leur valeur depuis le début de l'année à Londres et plus de 16% à New York. D'après les analystes, cette légère hausse s'explique par l'empreinte psychologique laissée par le baril tombant sous le seuil des 50 dollars à New York, qui a “réussi à relever les cours sur le Nymex”. En outre, des prévisions de températures plus fraîches que les normales saisonnières dans les semaines à venir ont également contribué à ce léger rebond des cours, ajoutent-ils. Publié jeudi passé, le rapport du département américain de l'Energie (DoJ) avait provoqué une chute des cours en révélant une reconstitution bien supérieure aux prévisions à 6,8 millions de barils contre 100 000 attendus des réserves de brut américaines la semaine dernière. Plus tôt cette semaine, l'Arabie Saoudite, membre influent de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), s'est prononcée contre la tenue d'une réunion d'urgence de l'organisation avant le 15 mars, et contre des réductions supplémentaires de production. Cette annonce avait aussi pesé sur les cours.