La grossesse extra-utérine (GEU), qui constitue une urgence dans les services de maternité, “est en nette augmentation” en Algérie, a-t-on affirmé hier à Alger, au 3e congrès algéro-français de coeliochirurgie gynécologie au CHU Mustapha-Pacha. “La grossesse extra-utérine constitue une urgence dans les services de maternité et représente un grand risque pour la femme enceinte qui peut décéder des suites d'hémorragie”, ont affirmé les participants à cette rencontre qui a réuni 200 praticiens venus de toutes les wilayas du pays. La grossesse extra-utérine est la fécondation de l'ovule dans les trompes de Fallope, elle entraîne l'éclatement de ces trompes et génère une hémorragie pendant la grossesse. Pathologie lourde, en nette régression dans les pays développés, la GEU “doit être éradiquée dès les premiers mois de la grossesse, entre huit et dix semaines”, a affirmé le Pr Bouzid Addad, chef du service de gynécologie du CHU Mustapha-Pacha. Les médecins recommandent dans ce cas, “le diagnostic précoce de la grossesse, mais les femmes arrivent à la consultation à un stade avancé du développement de leur grossesse, parce que les médecins consultés ne l'ont pas décelée à temps”, a-t-il déploré. Selon les praticiens, les facteurs de risques sont les infections microbiennes, le tabagisme et la contraception, elle peut aussi survenir des suites d'une intervention. Les symptômes de la pathologie sont surtout la douleur pelvienne en premier lieu chez 80% des patientes.