Lors que le forum annuel de coopération stratégique israélo-américain se réunit, depuis hier à Tel-Aviv, pour discuter du programme nucléaire iranien, en présence du secrétaire d'Etat adjoint américain pour le Proche-Orient, William Burns, le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a affirmé que de nouvelles résolutions de l'ONU sur le programme nucléaire iranien n'auraient aucun effet sur la décision de Téhéran de poursuivre son programme. “Même si l'Onu adopte dix autres résolutions, cela n'aura aucun effet”, a-t-il déclaré devant le Majlis. Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté, le 23 décembre 2006, la résolution 1737 infligeant des sanctions aux programmes nucléaire et balistique iraniens, en raison du refus de l'Iran de suspendre son enrichissement d'uranium. Le Conseil a donné soixante jours à la République islamique pour se conformer à cette exigence, faute de quoi il pourrait envisager l'adoption de nouvelles mesures. Les autorités iraniennes ont affirmé, depuis, qu'elles n'entendaient pas céder sur ce point. Ahmadinedjad a même balayé la perspective d'une stricte application des termes de la résolution 1737 en affirmant que l'utilisation des sanctions comme une arme est obsolète et ne sera pas très efficace, qualifiant ces mesures de simple guerre psychologique. Les ministres européens des AE devraient se prononcer aujourd'hui en faveur d'une application entière, stricte et rapide des sanctions onusiennes. Le président iranien a écarté la possibilité d'un conflit militaire avec les Occidentaux au sujet du programme nucléaire iranien, se disant convaincu que ce n'est là que de la propagande, avertissant que toute la nation iranienne était prête à toute éventualité. Les Gardiens de la Révolution iraniens, l'armée idéologique de Téhéran, vont effectuer, à partir d'aujourd'hui, trois jours de manœuvres militaires avec des tirs de missiles. L'annonce de ces exercices intervient alors que la pression se fait grandissante pour que l'Iran suspende son programme nucléaire controversé. D. B./Agences