Le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord restent la région du monde qui affiche le plus fort taux de chômage (12,2% en 2006, même niveau qu'en 2005) et le plus faible ratio emploi-population (47,3% en 2006, contre 47% en 2005). La région a aussi le plus faible taux de participation (53,9% en 2006 et 53,6% en 2005). Cela tient au fait que les chances y sont limitées pour les femmes, une femme sur trois seulement étant active sur le marché du travail (le taux d'activité des femmes était de 29,5% en 2006). En outre, parmi les femmes actives, 17% étaient au chômage en 2006 et 24,5% seulement de la population féminine en âge de travailler avaient effectivement un emploi en 2006. La situation est encore pire pour les femmes jeunes (15 24 ans), avec un taux de chômage de 32,2%, un taux d'activité de 25,4% et un ratio emploi-population de 17,2%. Bien que tous les indicateurs se soient améliorés ces dix dernières années, beaucoup reste à faire pour assurer l'égalité sur les marchés du travail. Les taux de chômage chroniquement élevés et l'absence de progrès dans la réduction de la pauvreté au travail attestent que la croissance économique n'est pas assez rapide au regard de la croissance démographique. Alors que le PIB a progressé de 6,1% en 2006, sa croissance moyenne sur les dix dernières années ne dépasse que légèrement 4,5% par an. Cependant, c'est à la fois la croissance anémique et le mauvais fonctionnement du marché du travail et des institutions de ce marché qui entravent la réduction du chômage, de la pauvreté, de la pauvreté au travail et, partant, le processus de développement. Un autre facteur qui explique la création d'emplois réside dans le fait que l'on mise sur la production pétrolière pour promouvoir la croissance économique, alors que ce secteur n'a pas une très forte intensité de main-d'œuvre. M. R.