Le banditisme est constaté dans la vente et la consommation des stupéfiants et des psychotropes. Même la cocaïne est introduite dans notre pays par les Africains qui viennent des pays avoisinants tels que le Niger. Le chef d'état-major du groupement de la Gendarmerie nationale a dressé, hier, le bilan d'activités des différentes brigades. Il s'agit du groupement qui assume le commandement de toutes les unités de la Gendarmerie nationale implantées sur le territoire de la 1re Région militaire qui englobe 11 wilayas comprenant 472 communes dont 344 sont couvertes par les unités de la Gendarmerie nationale, soit un taux de 72,88% avec un effectif de 14 823 gendarmes, ce qui revient à dire un gendarme pour 686 habitants. Ces wilayas comptent plus de 10 millions d'habitants, avec un important réseau routier qui se résume à 320 km de côte et quelque 172 km d'autoroute. La Gendarmerie nationale dispose en plus d'unités de territoriales, de brigades et de sections de recherches, de groupes cynophiles et de stations d'identification des empreintes digitales dans le but de lutter contre ce genre de criminalité. À la lumière de ce bilan, il ressort que la wilaya de Tipasa vient en première position avec 4 281 cas de crimes et délits constatés durant l'année 2006, suivie d'Alger et Boumerdès. Néanmoins, 16 355 affaires traitées ont donné lieu à l'arrestation de 14 160 individus parmi lesquels 3 707 écroués et 10 453 remis en liberté provisoire. En comparaison avec l'année 2005, il est signalé qu'une hausse significative a été enregistrée par rapport à 2006 puisque le nombre de personnes arrêtées est passé de 13 262 à 14 160, soit un taux de 6,78 %. La criminalité qui se dresse en tête du tableau se trouve celle contre les personnes avec un taux de 48,74 %, suivie de celle d'atteinte aux biens avec 37, 31 %. Dans le volet crimes et délits contre la famille et les bonnes mœurs, il faut savoir qu'un nombre important se distingue dans la wilaya de Tipasa. “Ce phénomène s'explique, selon le chef d'état-major du 1er commandement, par le flux important des citoyens qui convergent vers cette région et en particulier durant la saison estivale.” Elle est prédominée par les attentats à la pudeur, la prostitution et l'excitation de mineurs à la débauche. Le banditisme est constaté dans la vente et la consommation des stupéfiants et des psychotropes. Même la cocaïne est introduite dans notre pays par les Africains qui viennent des pays avoisinants tels que le Niger. C'est vrai que le commandement de la gendarmerie a saisi chez ces ressortissants une quantité très infime mais la sonnette d'alarme est tirée. Quant à la quantité de kif saisie en 2006, elle a pratiquement triplée par rapport à l'année d'avant puisque 152,489 kg ont été saisis en 2006 contre 53,781 kg en 2005. Les psychotropes ont aussi connu une légère hausse puisque le nombre de comprimés saisis en 2005 était de 6 687 contre 7 168 en 2006. Ce qui explique, d'un autre côté, le nombre d'infractions qui a connu une hausse significative lui aussi et qui est passé de 438 affaires à 765. La fausse monnaie fait partie de cette criminalité et des outils informatiques sont souvent utilisés pour cette pratique. “Ce sont des délinquants amateurs maîtrisant l'outil informatique qui sont derrière”, explique le colonel. Et de préciser que les wilayas les plus touchées sont Alger, Blida, Boumerdès et Chlef. Le trafic de véhicules automobiles a lui aussi connu une hausse, passant de 36 affaires en 2006 à 90 en 2005 et pour lesquelles 130 personnes ont été arrêtées dont 51 écrouées. Lors de la présentation du bilan, il a été signalé que le phénomène de pillage de sable des oueds a régressé. Les wilayas les plus touchées par ce genre de vol restent Djelfa, Aïn Defla, Médéa et Chlef. Les brigades de gendarmerie ont réussi à arrêter 133 personnes dont 103 écrouées et 30 remises en liberté provisoire. K. FAWZI