Après des années d'abandon, l'hôtel Rostémides retrouve peu à peu, une seconde jeunesse pour redevenir ce qu'il n'aurait jamais dû quitter, à savoir un lieu de rencontres, de convivialité et de tourisme dans cette merveilleuse vallée du M'zab. Le seul petit reproche, peut-être, serait lié au choix des couleurs extérieures telles que l'ocre rouge qui ne sied point à la région du M'zab mais plutôt à celle, entre autres, du Touat, tout autant que l'abus de matico qui est une matière beaucoup plus adaptée aux infrastructures sportives et ludiques et non à l'imposant et majestueux hôtel Rostémides et des caractéristiques de la région. À titre de rappel historique, cet hôtel fut érigé à la fin du XIXe siècle pour être une garnison militaire. En 1966, le ministère du Tourisme fait appel alors à Fermand Pouillon, éminent architecte français et lui confie la tâche d'équiper en infrastructures et complexes hôteliers l'Algérie, nouvellement indépendante. Parmi ses réalisations, il entreprit, à Ghardaïa, de restaurer un imposant édifice qui fut un fort colonial dominant toute la ville du haut de son promontoire. Sous sa direction, cette réalisation qui se caractérise par une insertion exceptionnelle dans le site, un équilibre des masses né de proportions harmonieuses rigoureuses, des matériaux nobles et de la collaboration d'artistes, sculpteurs et céramistes de très grande qualité prit la forme d'un merveilleux hôtel, qui, durant les années fastes du tourisme en Algérie, reçu d'illustres personnalités de la politique, du sport, des sciences et de la culture. Elle prit le non d'“Hôtel Rostémides” Aujourd'hui, l'esthétique architecturale de la ville est rehaussée par cet agréable bijou qui veille sur elle et c'est avec beaucoup de plaisir que la population locale, nostalgique de son passé, attend la réouverture de cet établissement qui fait partie intégrante de l'histoire de la ville. L. KACHEMAD