La DGSN compte, durant l'année en cours, intensifier son programme de formation de motards qui viendront renforcer la sécurité publique dans les zones semi-rurales en appoint des efforts fournis par la Gendarmerie nationale. Jusqu'à présent, l'action de la police se limitait en intra-muros des villes, le relais dans les zones rurales étant assuré par les gendarmes. Cette frontière entre les deux souffrait jusqu'alors d'un certain manque d'encadrement sécuritaire que viendra désormais combler une première promotion de motards sortis, hier, de l'Ecole de police de Soummaâ et qui sera suivie par alternance de deux sorties de promotion comprenant chacune 250 motards durant l'année 2007. C'est la première fois que la Sûreté nationale procède au recrutement et à la formation des motards en puisant dans le lot des postulants civils. Auparavant, c'était uniquement des agents de l'ordre public qui pouvaient prétendre à cette spécialisation. Après donc avoir revu à la hausse dernièrement le dispositif sécuritaire dans la capitale, qui était initialement avant les derniers attentats contre les commissariats de police, de l'ordre de 15 000 éléments et l'application de nouvelles mesures de sécurité, incarnées par l'interdiction des marchés informels et parkings sauvages, la DGSN pense à prémunir les grandes villes de toute infiltration de groupes terroristes ou de gangs en renforçant la sécurité à leur périphérie, par l'affectation de motards, qui viendront partager cette mission avec la Gendarmerie nationale. Le directeur de la formation et des écoles de la Sûreté nationale a indiqué, hier, que la nouvelle génération des cadres de son institution, issue de plus en plus des hautes écoles et universités, a permis à la sûreté d'opérer une mue et d'aller vers une plus grande professionnalisation de ce corps sécuritaire. Au point où le recours à l'expérience étrangère est continuellement en baisse. “Dans certains domaines, c'est même nous qui assurons la formation des étrangers”, tient à préciser M. Kara qui ajoute que le programme de formation s'adapte constamment aux situations nouvelles qui se présentent. “Il y a par exemple des questions qui étaient abordées dans de simples conférences parce que le problème ne se posait pas avec acuité. Aujourd'hui, on leur consacre une formation longue et profonde. Je peux citer dans ce sens la spécialisation dans le domaine de l'environnement et la lutte contre les déchets toxiques”. Le directeur général de la Sûreté nationale, M. Ali Tounsi, a présidé, par ailleurs, hier à l'Ecole de police de Soummaâ, une cérémonie de sortie de promotion de commissaires, AOP, motards, officiers et inspecteurs de police composée de 505 éléments pour une durée de stage entre 9 et 12 mois. La rencontre a eu lieu en présence de la rapporteuse spéciale de l'ONU, du wali de Blida et des hauts cadres de la Sûreté nationale. M. Ali Tounsi s'est abstenu, à cette occasion, de toute déclaration à la presse. Nissa Hammadi