Le président américain George W. Bush, qui cherche à équilibrer le budget fédéral, éprouve toutes les peines du monde à trouver son compte en raison des exigences financières de la guerre en Irak, sans oublier celle d'Afghanistan. Il a demandé pour le prochain exercice budgétaire, qui commencera en octobre 2007 et s'étalera jusqu'en septembre 2008, quelque 145 milliards de dollars pour financer les opérations militaires dans le cadre de “la guerre contre le terrorisme”. Son projet comportera une demande de budget supplémentaire d'environ 100 milliards pour l'année budgétaire en cours pendant laquelle il a déjà requis 70 milliards de dollars. George Bush va demander l'augmentation du budget courant du Pentagone de 10,5%, et il passera à 481 milliards de dollars. La guerre contre le terrorisme a déjà coûté aux contribuables américains 503 milliards de dollars depuis 2001 et les sommes demandées, lundi, vont porter le total à plus de 700 milliards de dollars, estime le bureau budgétaire du Congrès. Jusqu'ici, le patron de la Maison-Blanche omettait d'inclure dans ses propositions de budget annuelles le coût des opérations militaires. Mais, ce ne sera plus le cas à l'avenir, selon le responsable du budget à la Maison-Blanche, Rob Portman, qui a déclaré : “Il est important de noter que ces coûts sont inclus dans nos calculs de déficit. Quand le président dit qu'il veut ramener le budget à l'équilibre, il dit aussi que nous devons augmenter les dépenses pour l'armée et tous ces coûts sont inclus.” Bush veut tenir sa promesse de combler le trou budgétaire, qui a atteint 248 milliards de dollars sur l'année fiscale 2006, soit 1,9% du Produit intérieur brut (PIB). Ceci étant, le président américain a affirmé que son projet de budget pour l'année fiscale 2008 mettrait l'accent sur la réduction des dépenses intérieures tout en se fixant comme priorité les dépenses allouées pour les opérations militaires en Irak et en Afghanistan. “Réduire le déficit en temps de guerre demande de notre part de restreindre les dépenses dans d'autres domaines”, a-t-il déclaré. Selon lui, “le Congrès doit pérenniser les baisses d'impôts, afin que nous puissions maintenir la croissance de l'économie américaine. Les mesures économiques dopant la croissance jouent de même un rôle capital dans notre plan d'équilibre du budget fédéral”. K. A./Agences