“Les exigences des citoyens sont normales”, a déclaré hier le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales qui estime que “le citoyen algérien est en droit d'attendre des réponses minimales à ses exigences”. Et pour cela, l'administration territoriale se doit de s'adapter à ces besoins et à l'évolution de la société. Le ministre révélera l'inadéquation des méthodes de gestion de l'administration et la nature des besoins du citoyen. D'où le programme de formation, de recyclage des personnels des administrations ainsi que leur modernisation. Il a procédé hier à l'ouverture du cycle de formation consacrée aux chefs de daïra. Cette occasion est perçue comme une consécration du programme de réforme de l'administration lancé depuis 2001. D'après une évaluation, il a été constaté des difficultés dans la gestion des collectivités territoriales, il fallait donc trouver des solutions aux priorités. Notamment dans les méthodes de travail qui nécessitaient une évolution et une adaptation à l'évolution de la société. L'évolution de la société a entraîné de nouvelles exigences que le ministre estime légitimes et qui sont la transparence, la demande de participation à la prise de décision, la célérité de réaction, notamment dans la gestion des crises. Il fallait donc concentrer les efforts sur la ressource humaine. Cela pour combler les insuffisances dans l'encadrement dans les administrations. En plus de ce programme de formation qui sera suivi à l'ENA rattachée depuis 2006 au ministère de l'Intérieur, on s'attelle à concrétiser le contenu du rapport de la commission de réforme de l'administration à travers des instruments, des méthodes de gestion adaptées à la réalité. Il est question aussi de récupérer et de remettre en fonction 9 centres de formation (CFA) pour pallier le sous-encadrement et renforcer le personnel de l'état civil. Ainsi, presque tous les personnels, que ce soit dans l'administration territoriale ou centrale, sont concernés par ce programme dont les premiers résultats, a estimé M. Zerhouni, commence à se faire vite sentir. “Très vite, une amélioration sensible est visible à l'œil du citoyen”, a-t-il souligné. Par ailleurs, un vaste plan de recrutement a été lancé pour le renforcement des services techniques, des universitaires, ingénieurs et architectes. 1 500 ingénieurs et architectes ont été déjà recrutés pour améliorer la prise en charge des programmes de développement. Le plan prévoit l'ouverture de postes à 3 500 universitaires issus de sciences PO, droit et sciences juridiques et des écoles techniques. Les walis et les chefs de daïra seront désormais entourés d'un staff technique qui se charge de la gestion des programmes de développement, la gestion des crises et de la communication. Car a estimé le ministre, “il s'agit de pouvoir répondre plus vite et efficacement avec des réponses concrètes à des problèmes réels du citoyen”. D. B.