“Nous avons attendu des années, et un beau jour ils nous ont convoqués pour nous remettre des ordres de versement. Lorsque nous sommes venus, ils nous ont annoncé que nous faisons partie du programme AADL-Cnep. Comment est-ce possible, nous n'en savons rien”, a déclaré le représentant des postulants non retenus. Ils étaient deux à être présents à la conférence de presse organisée hier au siège de l'AADL afin de dénoncer ce qu'ils considèrent injuste. Leur calvaire est grand. Egal aux espoirs misés sur cette formule de location-vente prise en charge par l'Agence pour l'amélioration et le développement du logement (AADL) soldés par une désillusion totale. Ils étaient pourtant parmi les premiers sinon les premiers à postuler pour ce type d'acquisition de logement dès le lancement de cette opération en août 2001. “Comment expliquez-vous le fait que nous ayons déposé les dossiers en 2001, sans que l'on puisse satisfaire notre demande alors que d'autres les ont déposés en 2002, ils sont retenus parmi les 55 000 si ce n'est qu'ils habitent déjà et nous détenons des preuves à ce propos ?” ont-ils insisté. Contenant difficilement leur colère, ces derniers ont déclaré ne pas comprendre comment l'AADL peut ainsi s'en laver les mains et prétendre passer le flambeau à la Cnep, sans pour autant pouvoir nous assurer quoi que ce soit. “Ce n'est pas à nous d'imposer quoi que ce soit à la Cnep”, s'en défendent les responsables de l'AADL reconnaissant à l'occasion qu'ils ne détiennent pas une solution telle que réclamée par ces milliers de citoyens. “Nous n'avons pas envoyé d'ordre de versement, mais plus, des notifications”, précisera M. Benmekhlouf contredit sur le tas par le représentant même qui ne manque pas d'exhiber le document en question sous les yeux d'un journaliste qui y lit en effet “ordre de versement”. Les bénéficiaires réclament, en définitive, un écrit de la part de l'AADL stipulant qu'ils sont souscripteurs chez la Cnep pour savoir de manière claire à qui s'adresser. Doléance que l'AADL dit ne pas pouvoir satisfaire. “Nous voulons qu'on cesse de nous mener ainsi en bateau et qu'on nous dise enfin la vérité. Notre attente n'a que trop duré, surtout que les choses se passent dans un flou total sans que personne ne soit en mesure de nous expliquer la situation telle qu'elle est”, a rétorqué ce même représentant. “Nous serons nombreux à venir exprimer notre ras-le bol et réclamer justice, alors rendez-vous le 14 février devant le siège de la DG de l'AADL”, lanceront-ils à l'attention des nombreux journalistes surpris d'une telle situation qui vient s'ajouter à celle des bénéficiaires toujours en attente ou encore à celle de ceux qui habitent déjà, mais dans des conditions autres que ce qui était prévu. N. S.