Le tribunal de Tlemcen a abrité, hier, une conférence sur le blanchiment d'argent et le crime organisé. D'emblée, le procureur de la République de Sebdou a tracé le danger qui disloque l'économie nationale, tout en donnant des faits réels à ce sujet par les exemples des activités de la grande mafia d'Al Capone, la circulation des capitaux (argent sale) aux Etats-Unis et en Orient qui connaît une ampleur de cette activité. Cependant, depuis que cette loi est entrée en vigueur en Algérie, il y a 4 mois, aucun cas n'a été traité en justice. Et pour faire face à ce crime organisé, le code de procédure pénale condamne de 5 à 10 ans de prison ferme et d'une amende de 1 million à 2 millions de DA, tel que le stipule l'article 389/bis, alors que le 389, chapitre 2, condamne le criminel de 10 à 15 ans de prison ferme et d'une amende allant jusqu'à 8 millions de DA. Or, ce qui est important à déclarer, soulignent des banquiers, ce sont les méthodes de versements électroniques.Cette conférence à laquelle ont assisté des magistrats, des officiers de la police judiciaire et des brigades de recherche a été riche sur le plan des débats afin de trouver les moyens adéquats pour contrecarrer ce crime organisé, surtout si l'on sait que Tlemcen se trouve sur une bande frontalière, connue par la contrebande de la drogue, alcool… Le blanchiment d'argent reste incontrôlable même à l'échelle mondiale, puisque les grandes sommes dévient des banques et circulent librement entre la mafia.Cette rencontre à laquelle a également assisté le procureur général et le président de la cour a été pour les différents services un jalon pour faire face au crime organisé et une lueur pour éclairer le chemin des enquêteurs tant au niveau local que régional et national, dans le but de protéger l'économie algérienne, d'une part, et les promoteurs, d'autre part. Abdellah Alla Eddine