Vu la beauté de ses plages merveilleuses et ses beaux sites naturel, la wilaya de Aïn Temouchent recèle à vrai dire, des potentialités et des atouts touristiques à redynamiser et à exploiter afin d'encourager le secteur du tourisme dans cette magnifique région. Il faut dire dans ce sens que les perspectives favorables au développement du tourisme dans la wilaya de Ain Témouchent se dessinent peu à peu dans le segment des activités balnéaires qui représentent, actuellement, un investissement privé supérieur à 587 millions de Dinars pour les seuls projets d'hôtels et résidences touristiques, indique-t-on à la direction du tourisme. Présentée à l'ouverture de la saison estivale, la récente situation des projets d'investissements fait état de la construction en cours de quatre hôtels et de deux résidences touristiques auxquels il convient d'ajouter le complexe résidentiel de Terga plage qui reçoit déjà une clientèle d'habitués alors que le projet n'est qu'en partie réalisé. De ces équipements balnéaires et urbains, soutient-on, trois devraient être réceptionnés en 2008 à Beni Saf, Rachegoun et Ain Témouchent, avec une première tranche exploitable de 346 lits sur un ensemble dépassant les 1500 lits. En fait, relève-t-on de même source, sur les 13 projets agréés depuis une quinzaine d'années, 6 sont à l'arrêt ou non lancés pour différentes raisons. Le directeur local du tourisme, M. Hadj Saïd, affirme dans ce contexte qu'aucun projet entamé il y a moins de quatre ans n'est à l'arrêt et que les risques "d'infaisabilité" ont été réduits jusqu'à l'extrême avec l'examen de dossiers complets permettant de s'assurer de la faisabilité des projets et de mesurer la détermination des investisseurs à les mener à terme dans les conditions et les délais convenus. Depuis la mise en exploitation de l'hôtel El Nasr, à Hammam Bouhadjar, au printemps dernier, la wilaya compte 16 établissements hôteliers disposant d'une offre d'hébergement de 2082 lits. Comparativement à 1999, année du premier investissement touristique qui a pris la forme d'un complexe balnéaire, la capacité d'hébergement à l'hôtel "Syphax", à Rachegoun, est quatre fois supérieure sachant qu'il n'y avait, alors que 7 établissements disposant de 450 lits, rappelle-t-on. Bien que positive, cette évolution reste "très en deçà des besoins réels de la wilaya qui est loin de couvrir la demande d'hébergement", révèle-t-on. Ainsi, malgré le développement de la formule de location chez l'habitant, le déficit en hébergement reste élevé pendant la haute saison de l'été. En cette période, la wilaya reçoit des millions d'estivants, toujours plus nombreux chaque année (environ 8 millions en 2006 contre 7 millions en 2005, soit une augmentation de 13%), indique-t-on. En fait, fait remarquer M. Hadj Saïd, le déficit en hébergement n'est apparent qu'en été. Celui-ci reste persuadé que l'objectif des 10.000 lits serait atteint en 2010 avec la réalisation du projet pilote d'aménagement d'une ZET de 120 hectares à Bouzedjar où différents types d'hébergement totalisant 6570 lits sont projetés. Le démarrage des travaux "ne devraient plus tarder maintenant que les pouvoirs publics ont déclaré d'utilité publique le projet, en juin dernier, et que le problème foncier va pouvoir passer par une procédure d'expropriation et de distraction des terres agricoles faisant partie de la ZET", ajoute le directeur du tourisme. Une bonne part des 63 demandes d'investissement réceptionnées sont localisées dans la ZET, relève-t-il par ailleurs. Dans quelques années, Ain Témouchent pourrait bien devenir un pôle touristique structurant dans l'ouest du pays, selon des spécialistes du secteur. La wilaya, a pour cela, bien des atouts à commencer par son littoral encore vierge. Six zones d'expansion touristique d'une superficie totale de 1.036 hectares dont 367 ha constructibles, en plus de deux sites touristiques ( Madagh 1 et 2 et Malouse-El Ourdania) extrêmement attractifs d'une superficie de 500 ha ainsi qu'une zone thermale de 72 ha dans la région de Hammam Bouhadjar. Cette vocation touristique, qui se projette dans un futur proche se verra bientôt confirmée par l'ouverture du chantier de l'Institut national du tourisme, principalement destiné à former les personnels de l'hôtellerie, indique-t-on.