La polyclinique d'Akfadou, inaugurée en grande pompe en 2000 par le ministre de la Santé et celui de la Formation professionnelle, n'est opérationnelle qu'à moins de 10% de ses capacités. Construite pour être une maternité rurale, cette structure est pourvue des commodités nécessaires. Malheureusement, faute de moyens, cette polyclinique, qui fait office d'un dispensaire de campagne, n'a pour tout encadrement que deux infirmiers, un dentiste, un médecins généraliste et une sage-femme pour assurer la prévention maternelle et infantile. Pour une population de près de 10 000 âmes habitant une zone montagneuse difficile d'accès, l'affectation d'un personnel nécessaire pour rendre cette maternité opérationnelle à 100% est vraiment souhaitable. Il est souvent arrivé que des femmes enceintes décèdent suite à un accouchement difficile durant les grandes neiges, à cause de la fermeture des voies de communication. Au manque de personnel, il faudra ajouter celui du matériel. À titre d'exemple, depuis plusieurs semaines, les infirmiers se plaignent du manque d'un tensiomètre, celui existant n'étant plus fiable. des malades chroniques (hypertendus, diabétiques, etc.) sont renvoyés. Alors, ils se dirigent vers des médecins privés. Un tensiomètre ne coûte pas des milliards ! Alors, s'agit-il d'un manque de moyens ou de volonté de la part des responsables du secteur sanitaire de Sidi-Aïch ? KHELLAF OUDJEDI