Le mouvement citoyen des archs laissera le libre choix de vote aux citoyens lors des législatives du 17 mai prochain, a indiqué jeudi à Alger le porte-parole du mouvement Belaïd Abrika. “Le mouvement citoyen des archs ne donnera pas de consignes de vote”, a noté Belaïd Abrika qui s'exprimait au Forum de la Chaîne II de la Radio nationale. Il a ajouté que plusieurs délégués du mouvement se sont présentés sur des listes indépendantes à Tizi Ouzou, Béjaïa, en France et même sur des listes de partis politiques, précisant que ces délégués “ne se sont pas présentés au nom du mouvement”. Au sujet de la révision de la Constitution, Belaïd Abrika a indiqué que le mouvement est “favorable”, soulignant que cette révision “doit officialiser tamazight, instituer plus de tolérance religieuse et imposer plus de contrôle dans les différentes institutions”. Pour Abrika, le mouvement des archs “n'est pas mort” et “n'a plus besoin de démontrer sa capacité de mobilisation et d'adhésion de la population à ses revendications”, soulignant qui si les discussions avec le gouvernement “sont terminées, il reste encore l'application des revendications”. Par ailleurs, et pour célébrer l'anniversaire du 20 Avril (Printemps berbère), le mouvement organisera, selon son porte-parole, des conférences, des expositions et procédera à des recueillements “à la mémoire des victimes de la cause amazighe”. Belaïd Abrika a souligné, à cette occasion, que les archs “continueront leur combat pour que le 20 Avril devienne une journée nationale fériée, chômée et payée”. Il a également abordé les acquis du mouvement citant l'application de 20% des revendications comprises dans la plate-forme d'El-Kseur, la reconnaissance de tamazight langue nationale, l'enseignement de cette langue à l'école et l'augmentation de la plage horaire à la radio et à la télévision. Abrika croit, par ailleurs, savoir que l'académie de tamazight “verra le jour bientôt”, ainsi qu'un conseil supérieur chargé de la promotion de cette langue. Le représentant des archs a néanmoins estimé que la prise en charge par l'Etat des revendications du mouvement reste “incomplète” puisque, a-t-il expliqué, ce dernier aspire à une “officialisation” de la langue tamazight. Abordant la situation sécuritaire en Kabylie après le départ de la Gendarmerie nationale, il a estimé que “l'insécurité est un fléau national” et que la Kabylie “n'en souffre pas plus que le reste du pays”. Dans ce contexte, il a précisé que son mouvement plaide pour “un corps de sécurité de proximité qui peut gagner la confiance des citoyens en appliquant les lois de la République.” R. N./APS