La Banque de l'agriculture et du développement rural (Badr) a décidé d'opter pour le “règlement amiable” en vue du recouvrement des créances qu'elle détient sur les entreprises clientes, a indiqué hier cette banque publique dans un communiqué. La Badr indique que cette formule d'arrangement consiste à “étaler dans le temps le remboursement des échéances des crédits” que les entreprises clientes n'arrivent pas à honorer dans les délais initiaux. Cette démarche vise principalement à “assainir le portefeuille des créances de la Badr et à alléger les charges qui pèsent sur les entreprises clientes en raison de contraintes à caractère économique et social”, souligne la banque. Elle souligne également que tout en constituant une “bouffée d'oxygène pour les investisseurs concernés”, ce dispositif “est basé sur de nouvelles conditions permettant de préserver au mieux les intérêts de la banque”. La Badr, qui retrouve peu à peu sa vocation originelle de banque agricole, est appelée à contribuer au financement des secteurs de l'agriculture, de la pêche, de l'aquaculture et du monde rural. Ce recentrage d'activités a donné naissance à une nomenclature comprenant plus de 300 filières d'activité telles que l'agriculture, l'industrie, l'agroalimentaire, l'industrie des boissons, de l'emballage et de la chaîne du froid, la pêche et les activités périphériques contribuant au développement rural. D'après les dernières statistiques disponibles, plus de 85% du portefeuille de la banque se trouvent dans cette nomenclature. Son capital social s'élève à 33 milliards de DA.