La banque rassure : les salaires seront versés aux travailleurs. Ils ne souffriront d'aucun retard. Dans une lettre parvenue à la rédaction, la direction générale de la Badr a tenu à apporter des précisions sur la situation actuelle de la Banque. En premier lieu, elle justifie son repositionnement stratégique. “Il s'agit, lit-on, d'une décision du propriétaire de la Badr, à savoir l'état actionnaire. Le conseil d'administration a été instruit par résolution de l'assemblée générale de mettre à exécution cette décision. Ce repositionnement constitue un retour aux missions originelles de la Badr, aux objectifs pour lesquelles elle a été créée, à savoir le financement de l'agriculture, de l'industrie agroalimentaire, de la pêche, de l'aquaculture et du développement du monde rural : segments d'activité dans lesquels la Badr détient un important portefeuille”. En second lieu, la banque publique justifie ainsi le redéploiement du réseau : “le conseil d'administration, réuni le 19 mars 2006, a adopté à l'unanimité la décision de regrouper un certain nombre d'agences et non de les fermer. Ceci du fait que dans certains cas, des agences de la même place, se trouvent en double, voire en triple, ce à quoi s'ajoutent des problèmes sécuritaires. À ce sujet, le conseil d'administration, lors de sa séance du 19 mars 2006, a adopté à l'unanimité une résolution qui garantit les droits acquis des employés”. La lettre relève que les deux représentants des travailleurs ont voté cette résolution. Concernant le recouvrement des créances impayées, la Badr explique qu'il est dans l'obligation de la banque d'assurer le recouvrement des créances impayées au titre des crédits qu'elle a accordés à sa clientèle. Sur le commerce extérieur, elle répond que “conformément aux directives de l'actionnaire et aux exigences d'exploitation de la banque, les opérations du commerce extérieur ont été regroupées dans les agences disposant des qualifications requises pour l'exécution et la maîtrise de celles-ci”. La Badr ajoute que les agences concernées par le redéploiement de ces opérations sont celles qui n'ont pas un volume d'opérations suffisant ou ne disposant pas de compétences nécessaires. Concernant l'institution d'un treizième mois, la direction générale de la Badr indique que lors de sa réunion du 27 décembre 2005, le conseil d'administration a examiné l'institution d'un treizième mois de salaire sous forme de prime et a décidé à l'unanimité de ne pas l'accorder. Elle souligne que les deux représentants des travailleurs au conseil d'administration ont adopté cette résolution, (l'un a voté pour, l'autre a mandaté son collègue). Sur le versement des salaires, la direction de la Badr rassure les travailleurs de la banque : “Le versement des salaires n'a jamais souffert à la Badr, et à aucun moment, de retards ou de reports et il n'y a aucun risque que cela se produise”. Synthèse R. E.