L'étau s'est resserré hier sur le premier ministre israélien, Ehud Olmert, plusieurs ténors de son parti réclamant sa démission à la suite d'un rapport accablant sur “les ratés de la guerre au Liban”. Alors que la fièvre monte en Israël où 65% de la population exige son départ, le président américain continue d'apporter son soutien à Olmert au motif qu'il était indispensable pour la relance du processus au moyen-Orient. Olmert est même lâché par son propre parti qui le pousse à la sortie pour ne pas faire des élections anticipées. Si Olmert ne démissionne pas, c'est moi qui démissionnerai de mes fonctions de chef du groupe parlementaire, a menacé le numéro deux de Kadima, le parti créé en novembre 2005 par l'ancien Premier ministre, Ariel Sharon, plongé dans le coma depuis plus d'un an et auquel se sont ralliés des ténors des travaillistes. Plus grave pour Olmert, la ministre des Affaires étrangères et vice-Premier ministre, Tzipi Livni, une figure également de Kadima, a joint sa voix à celles appelant à sa démission. Mme Livni est souvent présentée comme possible successeur à Olmert s'il venait à partir. Le premier ministre devait s'expliquer, hier, devant les parlementaires et affronter la fronde de son propre camp. R. I./Agences