RESUME : Nawel se prépare à la visite de son mari. Sa sœur s'est occupée d'elle. Sa mère lui tient compagnie et tente de lui remonter le moral quand, en fin de journée, Hamid n'est pas encore arrivé. Elle lui trouve des excuses et elle espère de tout cœur qu'il viendra. Keltoum connaît trop bien la belle-famille de sa fille pour savoir d'avance qu'elle ne fera aucun effort. Elle ignore tout des problèmes rencontrés, dernièrement, et du vol des bijoux de sa fille. Elle recommande à son gendre de bien ranger ses affaires et de fermer la chambre à clef. - Pour éviter les problèmes, ajoute-t-elle. Tu comprends ? - Oui, mais je peux te rassurer, lui répond Hamid. Le pire est passé et il n'y a plus rien à voler. Je te dis à demain et prends bien soin de Nawel… et du petit. Keltoum le lui promet. Quand elle retourne auprès de sa fille, elle la trouve endormie. Alors, elle attend qu'elle se réveille pour la mettre au courant. Elle n'ose pas la réveiller et c'est son bébé qui le fera en pleurant. Nawel n'ouvre pas les yeux mais lui parle pour le rassurer. - N'aie pas peur, maman est là, lui dit-elle. - Il doit avoir faim, intervient Keltoum. Tu te sens assez forte pour lui donner le sein, ou voudrais-tu que je lui prépare un biberon ? Nawel refuse qu'il goûte au biberon. Aidée par sa mère, elle réussit à le rassasier. Keltoum en profite pour discuter avec elle. - Hamid espère venir avec sa famille. Tu crois qu'ils viendront ? - Non. Remets-le dans son berceau s'il te plaît, demande Nawel. J'ai mal. - As-tu pensé à lui choisir un prénom ? - Non. J'ai été prise de court. Je croyais que j'avais encore deux mois devant moi pour en choisir un, murmure Nawel. Que penses-tu de Rayan ? - C'est très beau mais Hamid a aussi son mot à dire, lui rappelle Keltoum. Si tout se passe bien, il sera là demain soir. - Incha Allah ! Nawel n'a pas le temps de se sentir seule. Sa famille s'est entendue pour lui rendre visite à tour de rôle. Quand ses parents ne viennent pas, ce sont ses sœurs et ses frères qui lui tiennent compagnie. Suivant le conseil du chirurgien, elle se force à marcher un peu dans le couloir de la maternité. Elle souffre encore mais elle s'accroche. Son bébé a besoin d'elle. Il faut qu'elle retrouve vite ses forces pour qu'elle puisse s'occuper de lui, et aussi de sa personne. Tenant à faire bonne impression à son mari et pour se remonter le moral, elle demande à une de ses sœurs de lui peigner les cheveux. Elle souligne ses yeux de khôl et porte une robe de chambre à fleurs. - Je suis sûre qu'il va amener avec lui un appareil photo pour avoir un souvenir. Nawel trouve le temps bien long. Les heures passent l'une après l'autre. La journée est passée sans que Hamid ne soit venu. Elle est bien déçue. Keltoum, qui ne veut pas peiner sa fille, la rassure à sa façon. - Son responsable doit être absent et sans son autorisation, ton mari ne peut pas venir. Je suis sûre que demain, à la première heure, il sera là. - Mais il aurait pu appeler, remarque Nawel. Pourquoi ne t'a- t-il pas contactée ? - Notre téléphone est en dérangement, répond Keltoum. Tu te fais du souci pour rien. Demain, il sera là. Enfin, elle l'espère de tout son cœur. (À suivre) A. K. [email protected]