Du temps où Oum El Bouaghi n'était qu'un bourg appelé Canrobert, de nombreuses fontaines publiques étaient implantées dans certains quartiers, notamment ceux jouxtant le flanc de la montagne Sidi R'ghiss. Ces fontaines étaient prisées par les citoyens pour la qualité et la pureté de leur eau provenant des nombreuses sources du mont Sidi R'ghiss. Des citoyens n'hésitent pas à s'y approvisionner dans des conditions parfois pénibles liées au transport, à l'éloignement et autres. Après être devenue chef-lieu de wilaya et son expansion urbanistique remarquable, Oum El Bouaghi a vu ses fontaines publiques progressivement disparaître. La qualité de l'eau qui alimente la ville, provenant du principal centre de Bir Djedida, à 10 km à l'ouest d'Oum El Bouaghi, est jugée par les citoyens trop javellisée et contenant beaucoup de calcaire. L'alimentation de la ville à partir de Bir Djedid, pourtant renforcée par des quantités importantes d'eau de meilleure qualité provenant du barrage d'Aïn Dalia, ne fait pas l'unanimité et contraint la majorité des citoyens du chef-lieu à s'approvisionner des sources du mont Sidi R'ghiss. Cependant, le nombre restreint de ces dernières, exacerbé par le faible débit et les files d'attente interminables, contraint des citoyens à passer des heures, voire des journées, pour remplir leurs jerricanes, alors que d'autres se rabattent sur une source exploitée par un privé moyennant un prix forfaitaire. L'opération d'aménagement, dernièrement, d'une nouvelle fontaine jouxtant la rocade nord d'Oum El Bouaghi, a été accueillie avec enthousiasme par les citoyens, en dépit de la faiblesse de son débit. Est-ce le prélude à une multiplication de ce genre de fontaines ? En attendant, les habitants d'Oum El Bouaghi craignant l'eau du robinet ne lésinent pas sur les moyens pour s'acheter de l'eau de source, comme celle d'Aix-les-Bains (Hammamet) cédée par des particuliers. K. Messaâd