Le projet d'aménagement du site de Daya Morsli (ex-Petit Lac), dont la présentation s'est effectuée, hier, au siège de la wilaya ne semble pas susciter l'engouement auprès des responsables locaux et des particuliers. Malgré la superficie de 560 000 mètres carrés concédée par l'agence foncière de la wilaya d'Oran, l'implantation de ce site ouvre déjà la voie à des surenchères émanant de différentes parties. En premier lieu, la réalisation de ce futur espace de remise en forme et de loisirs risque de porter un coup fatal à l'écosystème de cette région considérée comme une zone humide par excellence. Des milliers d'oiseaux migrateurs y nichent chaque année et des millions de faune et de flore microscopiques sont concernés dans cette partie de la ville d'Oran. En émettant des réserves plutôt précautionneuses, les responsables en charge de ce projet d'écothérapie restent partagés sur le résultat des travaux du bureau d'études engagé à cet effet. “L'absence de vision dans la préparation de l'étude est antinomique avec les aspirations des citoyens et des enfants qui souhaitent réellement la réalisation d'un centre écothérapeutique qui intègre les normes en matière de villégiature et de repos”, affirme un responsable local. Un autre problème est apparu comme une tâche noire dans ce projet gigantesque. L'inexistence d'une voie de liaison entre le futur site et le lac de Daya Morsli déstabilise pour ainsi dire le passage des personnes qui se voient obligés d'emprunter la voie fermée toute proche. K. REGUIEG YSSAAD