La conférence a été animée, hier, à la Maison du peuple, par Abdelhak Brerhi, le professeur Issad et Leïla Aslaoui. “Le citoyen et l'Etat” est le thème de la deuxième conférence-débat organisée, hier, à la Maison du peuple par le Comité des citoyens pour la sauvegarde de la République ainsi que plusieurs personnalités nationales de divers horizons. Avant que Leïla Aslaoui et le professeur Mohand Issad ne se lancent dans leurs interventions, c'est Abdelhak Brerhi qui annonce la tenue, en juillet prochain, du forum sur la citoyenneté qui sera précédé par des rencontres régionales dont la première sera organisée à Tizi-Ouzou. Ces dernières porteront, selon lui, sur “les rapports entre le citoyen, les institutions élues et les partis politiques”. En insistant sur “la nécessité de se battre et de travailler ensemble”, le secrétaire général du CCDR donne la parole au professeur Issad qui précise tout de go que “la question de l'Etat est en débat depuis le 18e siècle”. Ainsi, après avoir abordé d'abord la signification de ces concepts, en faisant référence aux grands penseurs de cette époque, maître Issad finira par souligner que l'Etat et la nation sont surtout une histoire de “culture”. Devant une assistance constituée, entre autres, de Rédha Malek, du commandant Azzedine et de Ali Haroun, il affirmera qu'il faut cesser de dire que les Algériens et l'Algérie doivent attendre encore pour avoir un Etat de droit et que la France a mis beaucoup de temps pour y arriver. Selon lui, si les Français ont eu des siècles pour instaurer cet Etat de droit c'est parce que ce sont eux qui l'ont inventé alors que nous, nous n'avons qu'à appliquer. Leïla Aslaoui qui, de son côté, fait remarquer que l'Etat, aujourd'hui, est géré par une seule personne, allusion faite à Abdelaziz Bouteflika, indique qu'elle ne croit pas qu'aujourd'hui “l'exercice de la citoyenneté soit une mission impossible”. L'urgence, affirme-t-elle, est de réfléchir aux voies et moyens d'arriver à remobiliser les Algériens autour de cet objectif. Elle déclare, à ce sujet, qu'il faut que “nous devenions une force citoyenne pour qu'elle soit un partenaire avec lequel il faut compter”. S. R.