L'opposition au président vénézuélien s'est encore mobilisée à Caracas pour dénoncer une nouvelle fois la fermeture de Radio Caracas Télévision (RCTV) et le système politique imposé par Hugo Chavez, une “caricature de démocratie”, pour les uns, du “populisme” pour les autres et de “l'autoritarisme” pour d'autres opposants. Tous se regroupent derrière le Commando national de la résistance. Manifestations contre Chavez et manifestations prochavistes alternent à Caracas et dans les grandes villes du Venezuela. Fort de près de 5 millions d'adhésions à son nouveau parti, le Parti socialiste uni du Venezuela ( PSUV), Chavez a appelé en début de semaine ses partisans à s'organiser face à l'opposition qui a lancé selon lui “un plan de déstabilisation” visant à le renverser. Il a également dit à ceux qui le critiquent sur le dossier RCTV, “qu'ils aillent se faire voir” ! Ses opposants protestent depuis une semaine contre ce qu'ils dénoncent comme un recul de la liberté d'expression au Venezuela. La licence de RCTV, accusée d'avoir soutenu le coup d'Etat avorté de 2002 contre Chavez, n'a pas été renouvelée par les autorités et la chaîne a cessé d'émettre le 28 mai pour être remplacée par une chaîne publique : la télé socialiste. Cette fermeture a suscité des mécontentements, des critiques et de l'inquiétude dans le monde occidental. À Panama, pour le sommet de l'Organisation des Etats américains (OEA), le représentant de Chavez a dû défendre la décision de fermer RCTV. La fermeture de RCTV a été condamnée comme une atteinte à la liberté de la presse, notamment par l'Union européenne, les Etats-Unis et des associations internationales comme Reporters sans frontières. D. B./Agences