Le soutien pour l'intensification céréalière qui a coûté 18 milliards de dinars a donné ses fruits et évitera l'importation de blé dur dont la tonne atteint les 262 dollars. “Par la bonne grâce du climat, les prévisions relatives à la production céréalière nous laissent tabler sur une récolte de 50 millions de quintaux” a déclaré le président de la chambre nationale de l'agriculture, Cherif Ould Hocine, dans son allocution d'ouverture de la rencontre régionale pour la préparation de la campagne moissons battages, mardi dernier à Tiaret et ayant regroupé les représentants des directions et institutions concernées des wilayas de l'Ouest. En substance, ce dernier n'a pas omis de mettre en exergue les politiques d'intensification de la céréaliculture mises en application par l'Etat et qui sont orientées de manière prioritaire vers le segment de la production qui fait l'objet, depuis quelques années, d'incitations publiques importantes financées sur des fonds publics. Dans ce sillage, le narrateur avait affirmé que la cagnotte dégagée pour le soutien à l'intensification céréalière est estimée à 18 milliards de centimes et elle implique une série de mesures comme le soutien à la mise en œuvre des itinéraires techniques pour l'intensification de la production céréalière, la protection des revenus des agriculteurs par la stabilisation des prix à la production et l'instauration d'une prime à la collecte des blés, le soutien aux investissements dans la perspective de la modernisation des exploitations agricoles, la réduction des taux de crédit pour la mécanisation des labours et la systématisation des préfinancements entre les agriculteurs et les CCLS pour l'achat des intrants industriels. “Dès lors que la céréaliculture relève d'un intérêt économique national incontournable, il est souhaitable de voir s'instaurer une relation saine et encourageante entre les pouvoirs publics et les céréaliculteurs”, ajoutera Rachid Ould Hocine qui, entre les lignes, insinue un allégement, au préalable, quant aux remboursements des dettes des céréaliers.Cependant, ce dernier s'accorde à mettre, comme priorité des mesures immédiates à prendre par les pouvoirs publics, la lutte contre le business des céréales qui pénalise ceux qui consentent des efforts avérés pour la concrétisation des programmes d'intensification céréalière (PIC) en jouant sur les tarifs réels de ce produit livré au marché parallèle. Dans ce contexte, il précisera, à titre indicatif, que la tonne de blé dur importé revient à 262 dollars. Ces résultats préliminaires suggèrent la persistance des contraintes ayant entravé délibérément l'essor de la production céréalière locale au cours de la période antérieure. Par ailleurs, le P-DG de l'OAIC, n'est pas allé par trente six chemins pour signifier que la condition sine qua non, pour rétablir de l'ordre, s'articule autour d'une maîtrise adéquate de la politique nationale ayant trait à la transaction céréalière. Ce dernier préconise une régulation bilatérale entre les pouvoirs publics et les autres institutions impliquées en mettant en relief la première mesure mise en vigueur par l'OAIC et qui est relative à la création d'un guichet unique de payement au sein de ses agences et antennes afin de pouvoir honorer l'agriculteur sur place, une fois sa production livrée. R. SALEM