Le Syndicat national des magistrats, loin de toute forme de surenchère et ne tenant pas à alourdir le climat de tension prévalant entre les magistrats et les avocats, dont les rapports ont toujours été caractérisés par le respect et la compréhension mutuels, s'est gardé jusque-là de manifester une quelconque réaction conjoncturelle à laquelle certains souhaitent y amener les magistrats. Néanmoins, devant les pressions incessantes que certaines parties essayent d'exercer par tous les moyens au service d'objectifs et d'intérêts personnels étroits, ne servant pas la justice et le justiciable, allant jusqu'à prétendre à la paternité de la protection de l'indépendance du magistrat, le Syndicat national des magistrats tient à apporter les éclaircissements suivants : 1- L'indépendance de la magistrature est garantie par la Constitution et ne saurait être revendiquée comme un privilège octroyé par quiconque. Le Syndicat national des magistrats est la seule instance habilitée à défendre les intérêts moraux des magistrats. Il n'a besoin pour cela de l'appui d'aucune autre partie, le magistrat n'obéissant qu'à la loi et à ce que lui dicte sa conscience. 2- Nous refusons catégoriquement les agissements constatés actuellement de la part de la défense envers les magistrats et qui constituent des pressions morales et psychologiques. L'Etat a le devoir constitutionnel de protéger le magistrat contre toutes formes de pressions