Contrairement aux années précédentes, les épreuves du bac 2007 n'ont pas connu d'erreurs de sujets dont il faut souligner la qualité de l'impression. M. Boubekeur Benbouzid a été, hier, l'invité de la rédaction sur les ondes de la Chaîne III. En effet, le ministre de l'Education nationale a répondu aux questions de Souhila El-Hachemi concernant le déroulement des épreuves du bac 2007, qui se sont achevées hier après-midi. Le nombre de candidats concernés par la session de juin 2007, sanctionnant pour la dernière fois le cycle fondamental, a été estimé à 700 000, ce qui, selon le ministre, “est un chiffre très important d'autant que 37% d'entre eux sont des candidats libres”. Benbouzid s'est également dit “très fier de constater qu'une bonne majorité des candidats sont de sexe féminin, soit 58% du chiffre global”. Quant à la polémique habituelle sur le degré de difficulté des sujets d'examen qui, cette année, ont été jugés “inabordables” par certains, le ministre répondra que “les sujets ont été élaborés selon le contenu des programmes scolaires, et que dans le cadre de la réforme du système éducatif, je me suis engagé à ne pas m'ingérer dans la confection des sujets d'examen qui est du ressort des enseignants et des inspecteurs, seuls juges puisque maîtrisant mieux que moi le volet pédagogique”. Même si les résultats n'ont toujours pas été divulgués, la question se pose pour les recalés du cycle fondamental qui souhaiteraient passer leur bac l'an prochain. Le ministre annonce qu'“il n'y aura, pour les épreuves du bac 2008, qu'une seule session qui prévoit la confection de deux types de sujets, et ce, pour convenir aux deux programmes, à savoir celui du cycle fondamental et celui du cycle de la réforme”. Il en profitera pour rappeler que “le rachat est définitivement aboli et que cette mesure s'inscrit dans le cadre de la réforme appliquée au secteur de l'éducation et qu'elle a pour objectif premier de relever le niveau. C'est d'ailleurs ce qui a été constaté au vu de l'évolution positive des chiffres atteints ces dernières années”. Concernant les prévisions sur le taux de réussite, le ministre n'a pu donner aucune information. Cela dit, cette question est étroitement liée à celle de la capacité des universités à mettre à la disposition des futurs bacheliers un nombre suffisant de places pédagogiques. Le ministre a tenu à rassurer les auditeurs que “l'Université algérienne prendra les dispositions nécessaires pour répondre à cette demande”. Autrement dit, chaque nouveau bachelier aura sa place à l'université. D'autres volets ont également été évoqués tels que la formation des formateurs et la restructuration des filières de manière à répondre aux besoins du marché du travail. Benbouzid expliquera que “ces questions sont des priorités pour le secteur de l'éducation, mais que les mesures qui ont déjà été prises ne donneront leurs fruits qu'à moyen terme”. Il faudra donc près de dix ans pour atteindre les objectifs fixés. Amina Hadjiat