Environ 70 personnes, entre ambassadeurs, diplomates et leur famille étaient hier à Annaba pour une “visite” prévue pour trois jours à Annaba et El-Tarf. Cette importante délégation représente 30 nationalités venues d'Afrique, d'Europe, d'Amérique et d'Asie. Parmi les diplomates, on a pu remarquer la présence de l'ambassadeur de France, de Russie, d'Italie, du Soudan et de plusieurs autres pays arabes. Reçus en début de journée par le wali de Annaba à l'hôtel Seybouse International, les “invités” ont fait les touristes en visitant plusieurs endroits de la région. Tour à tour, la délégation a visité les ruines d'Hippone avant de se déplacer vers la basilique de Saint-Augustin, la mosquée d'Abou-Merouane, le cap de Garde et la commune de Séraïdi. Pour aujourd'hui, il est prévu le déplacement des diplomates vers El-Kala avant d'être le lendemain au complexe sidérurgique d'El-Hadjar. Sur les raisons de ce déplacement qui semble avoir été organisé en catimini (les services de la wilaya n'ont eu vent de la nouvelle qu'avant-hier en fin de journée), le représentant du ministère des Affaires étrangères, accompagnant la délégation, a déclaré que “ce n'est pas une première. Il y a eu déjà plusieurs déplacements de ce genre vers d'autres wilayas telles que Tlemcen, Oran ou encore Biskra”. Selon lui, ces visites sont à la demande des ambassades et à leurs frais avec l'intention de “bien connaître la région sur tous les plans. C'est essentiellement un aspect touristique”. Nous n'avons pu en savoir plus. Toutefois, on ne peut omettre de citer l'aspect économique de Annaba considérée comme un véritable pôle même si elle se retrouve dans un marasme total depuis plusieurs années. La délégation a ainsi visité deux des trois ZET (zones d'extension touristiques) de la wilaya : celle de la corniche d'une superficie de 375 ha, et celle de Djenane El-Bey dont la superficie s'étend sur 1 375 ha. Depuis plusieurs mois, on annonce la venue de plusieurs investisseurs étrangers, mais jusqu'à maintenant rien de concret n'a été réalisé. Peut-être que cela va changer. En tout cas, les Annabis mettent beaucoup d'espoir sur un probable renouveau de leur région. Déjà la visite du président de la République le 15 mai dernier avait sorti la wilaya de sa torpeur, espérons que ce sera un élan annonciateur d'un boom économique de Annaba qui en a tant besoin. Salim KOUDIL