La consommation de gaz des pays méditerranéens a été multipliée au moins par dix, passant de 27 milliards de m3 (GM3) en 1971 à environ 290 GM3 en 2005, selon des données fournies lors d'un atelier sur la coopération énergétique en Méditerranée, organisé samedi à Alger par l'APS à l'occasion de la 16e assemblée générale des agences de presse méditerranéennes. Cette progression a engendré naturellement une forte contribution du gaz dans le bilan énergétique méditerranéen représentant ainsi 26% de la consommation totale d'énergie dans cette vaste zone en 2005 contre 6% à peine en 1971. La consommation de gaz doit encore évoluer dans les prochaines années, au regard des grandes disponibilités de gaz naturel, mais aussi de la particularité de cette énergie fossile réputée comme étant parmi les plus économiques et la moins polluante, avec des applications multiples autre que la combustion (chauffage), notamment la génération électrique. Toutefois, a soutenu le secrétaire général du ministère algérien de l'énergie, M. Fayçal Abbas, l'option économique consistant à élargir l'utilisation de gaz à plusieurs applications est tributaire du développement du réseau méditerranéen interconnecté dans les secteurs du gaz et de l'électricité.