Le réalisateur n'a pas manqué de préciser que “Ne restent dans l'oued que ses galets” a été conçu avant la création du commissariat Alger 2007, l'autorisation de tournage ayant été délivrée le 10 septembre 2005 pour une durée de 9 mois. Mais aussi que la convention signée avec le ministère intervient alors que le tournage a déjà commencé à Constantine. Dans une lettre adressée à la presse en date du 23 juin, le réalisateur de Ne restent dans l'oued que ses galets revient sur le conflit qui l'a, jusqu'à ce jour, opposé aux organisateurs de la manifestation “Alger, capitale de la culture arabe 2007”. D'emblée Jean-Pierre Lledo explique d'emblée sa décision de remettre, le jour même, une copie du film aux responsables du département cinéma, conformément à la convention signée le 22 novembre 2006. “Considérant que ni les créateurs de mon film, ni le public, ni ceux qui sont en charge de promouvoir la culture ne gagneraient à ce que se prolonge une situation conflictuelle, j'espère pouvoir ainsi m'acquitter au plus tôt de mon obligation morale à présenter mon film dans le cadre de cette manifestation qui a contribué, avec d'autres, à son montage financier”, peut-on lire dans la correspondance. Et même si Lledo précise clairement qu'il ne partage pas la manière dont les représentants d'“Alger, capitale de la culture arabe” ont présenté le conflit, il décide d'attendre qu'une date soit arrêtée pour la projection de son film. À ce titre, il explique n'avoir jamais refusé de remettre une copie à la manifestation. “Au contraire, j'ai dit et écrit (cf lettre à Mme la ministre du 13 juin) que je ne souhaitais pas remettre cette copie avant la première projection publique du 13 juin (avant-première mondiale dans mon cas).” Le réalisateur avoue être soutenu dans sa position par l'Office national des droits d'auteurs, également signataire de la convention du 22 novembre en même temps que le représentant du ministère de la Culture, qui lui aurait confirmé que ni la convention que j'ai signée (diffusée aux journalistes) ni la décision du chef du gouvernement (décision n°8 du 5 décembre 2005) qui définit les missions de cette manifestation n'exigent de remettre la copie avant l'avant-première. Lledo dénonce également la politique de deux poids, deux mesures dont il est victime dans le sens où d'autres producteurs n'ont remis la copie du film qu'après la première projection publique. Il ne manque pas de préciser que le film Ne restent dans l'oued que ses galets a été conçu avant la création du commissariat Alger 2007, l'autorisation de tournage ayant été délivrée le 10 septembre 2005 pour une durée de 9 mois. Mais aussi que la convention signée avec le ministère intervient alors que le tournage a déjà commencé à Constantine. “Mon film a été conçu dès l'origine comme un long métrage documentaire et non comme un 52'. Le scénario déposé à l'époque de M. Béchichi, le premier commissaire de votre manifestation, et de M. Réda Chikhi, responsable de l'audiovisuel, était bien un projet de long métrage documentaire. Les journalistes peuvent s'en assurer auprès des membres de la commission de lecture, ou en demandant à lire le scénario que j'ai déposé”, ajoute-t-il. Rappelant les promesses de Khalida Toumi par rapport à un éventuel accès au fonds destiné à la production cinématographique (Fdatic) pour ce même projet de long métrage documentaire, le réalisateur précise que l'interdiction n'a pas concerné la projection du 13 juin, mais a été élargie à celles du 14 à Constantine et du 15 à Oran. Les deux projections n'entraient pas dans le cadre de la manifestation “Alger, capitale de la culture arabe 2007”, affirme-t-il. Ainsi et par le biais de Naouel Films, le producteur de Lledo s'engage enfin à distribuer Ne restent dans l'oued que ses galets sur l'ensemble du territoire national et sur tous les supports dès la réception du visa d'exploitation. Wahiba LabrÈche