Des experts algériens et internationaux ont de nouveau montré du doigt, ces derniers jours à Alger, le système bancaire algérien, l'accusant d'être le principal obstacle au développement de l'investissement direct étranger (IDE) en Algérie. Lors du 6e Symposium international sur les IDE, organisé samedi et dimanche à Alger, par MDI-Business School, nombre d'intervenants n'ont pas manqué de souligner l'“inefficacité” du système bancaire en Algérie et la nécessité de le réformer pour en faire le fer de lance de l'investissement national et étranger. Pour un jeune expert financier algérien exerçant en France, la privatisation annoncée de certaines banques publiques, en partenariat avec des banques étrangères d'envergure et d'expérience, “aiderait grandement à régler le problème”. Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, M. Abdelhamid Temmar, a lui-même admis, en ouvrant les travaux, que “la mise en œuvre de la réforme du système bancaire ne s'est pas faite alors que l'Etat a engagé d'énormes sommes à cet effet”. D'ailleurs, en raison de l'obstacle bancaire, le FMI avait averti, déjà en 2003 dans un rapport, que l'Algérie avait des problèmes de qualité des institutions, financières en particulier, et donc de capacité à attirer et à retenir les flux d'“investissement”, a rappelé l'économiste Abdelwahab Rezig, également consultant au Forum des chefs d'entreprise (FCE).