Un contrat relatif à la réalisation d'un projet dans le domaine du traitement des eaux usées en Algérie et leur réutilisation dans le domaine de l'agriculture a été signé, hier, entre M. Ahcène Aït Amara, directeur de l'assainissement et de l'environnement au ministère des Ressources en eau, et Mme Alice Aureli, représentante du programme hydrologique international (PHI) de l'Unesco. “Le bassin versant du lac de Réghaïa et la station d'épuration de Constantine feront l'objet d'une expérience-pilote dans la réutilisation des eaux usées épurées dans l'agriculture en Algérie”, a déclaré M. Ahcène Aït Amara. L'étude de faisabilité de ce projet sera lancée incessamment. En matière d'environnement, le projet consiste à protéger le bassin versant du lac de Réghaïa (zone humide) des rejets des usines se situant dans la zone industrielle de la région est d'Alger. Ce projet a été financé par un don, du ministère italien de l'Environnement et du Territoire, d'une valeur de 153 000 euros. Bien évidemment, la réalisation du projet sera assistée par des experts internationaux dépêchés par l'Unesco. Selon M. Zidane Merah, secrétaire général du ministère des Ressources en eau, l'objectif de cette coopération est de connaître ce qui se fait ailleurs en Europe, notamment dans d'autres pays du monde, en matière de réutilisation des eaux épurées dans l'irrigation. Il a, par ailleurs, porté à la connaissance de la délégation de l'Unesco l'objectif algérien d'arriver en 2009 à récupérer 600 millions de mètres cubes/an d'eaux usées, en soulignant que l'Algérie aura, dans ce domaine, moins besoin de moyens financiers que de savoir-faire. “Les techniques de gestion de l'eau sont très complexes, du fait qu'il faudra bien gérer, mais en évitant toute forme de gaspillage de cette ressource de plus en plus rare. Ce n'est pas facile d'arriver à cet objectif, d'où la nécessité d'acquérir beaucoup de connaissances et inculquer aux jeunes générations les techniques de gestion rationnelle de l'eau”, a noté M. Alice Aureli. L'experte de l'Unesco a indiqué, par ailleurs, qu'après les résultats de cette étude de faisabilité, l'expérience de réutilisation des eaux épurées dans l'agriculture effectuée en Algérie, sera étendue à d'autres pays de la Méditerranée. En outre, le programme de l'Unesco englobera des séminaires internationaux. À ce propos, le premier séminaire du genre sera organisé le 1er septembre à Lisbonne. Interrogé en marge de la signature du contrat sur le taux de remplissage des barrages en Algérie, il a été précisé que le taux est de 2,9 milliards de mètres cubes dans les 59 barrages existants en Algérie dont 66,14% à l'est du pays, 72,03% au Centre, 26,13% dans la wilaya de Chlef (12 barrages) et 30,43% à l'ouest du pays. N. A.