La pratique des cultes non musulmans, soumise à une réglementation particulière depuis l'adoption de la loi et la publication des textes d'application n'est, en réalité pour Abdallah Ghoullamallah, qu'une “extension” des mesures et dispositions applicables à la pratique du culte musulman. C'est ce qu'a expliqué le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs à Liberté, en marge de la visite présidentielle à Sétif. “Il y a une confusion. Les gens ont cru que nous ne visions que les cultes non musulmans. Il ne s'agit pas de ça. Nous n'avons fait qu'étaler les mêmes mesures prises avant pour la pratique du culte musulman”, expliquera le ministre. Pour pratiquer un culte non musulman, les croyants sont désormais obligés de s'organiser en association, leur lieu de culte connu et leurs manifestations soumises à une autorisation préalable des walis. Le ministre cherchera là également à lever les équivoques qui entourent la question. Il ne s'agit pas pour lui d'une autorisation pour l'exercice régulier du culte, mais plutôt d'une autorisation pour des manifestations “extraordinaires”. “Cela pourrait être une assemblée, un regroupement. Les autorisations ne concernent pas par exemple les messes du dimanche ou de Noël, on ne demande pas une autorisation pour salat El-Djamoua, mais plutôt pour les regroupements. Même moi en tant que ministre, si je veux réunir les imams dans une région donnée, je dois au préalable aviser le wali concerné”, expliquera Abdallah Ghoullamallah. S. S.