En cette fin d'année scolaire, marquée par les annonces des résultats des différents examens, l'heure est au bilan. En effet, M. Boubekeur Benbouzid a réuni, hier, les directeurs de l'éducation pour la tenue de leur conférence annuelle ordinaire. Une rencontre qui durera deux jours et dont les travaux porteront sur l'évaluation des résultats acquis cette année, ainsi que sur la préparation de la prochaine rentrée scolaire. Le tout dans le cadre de la réforme du secteur. Dans son discours d'ouverture, le ministre a fait un rappel des objectifs qu'il s'était fixés. Il commencera par souligner que “l'école algérienne est une école publique qui rend la scolarisation des enfants âgés de 6 ans obligatoire”. Selon M. Benbouzid, “le chiffre global qui représente le taux d'inscription au cycle primaire ne s'applique pas à toutes les wilayas du pays”. En ce sens et se basant sur le fait que les places pédagogiques sont bien disponibles, il préconise un travail de fond dans chaque wilaya du pays pour faire en sorte que tous les enfants ayant atteint 6 ans soient effectivement inscrits en 1re année primaire. Le ministre, pour appuyer ces efforts, prévoit, à compter de l'année 2008 et de façon progressive, “d'élargir le domaine de l'éducation à la petite enfance en généralisant le pré-scolaire à l'ensemble des enfants âgés de 5 ans”. De plus, il mettra l'accent sur la nécessité de “réduire la déperdition scolaire” qu'il pense déjà ralentir en faisant parvenir 90% d'une classe d'âge à la fin de l'enseignement obligatoire même après un ou deux redoublements. M. Benbouzid rappellera, également, les deux objectifs principaux de la réforme engagée dans le secteur de l'éducation qui sont l'amélioration de la qualité de l'enseignement et du rendement du système éducatif dans son ensemble. En ce qui concerne le rehaussement de la qualité de l'enseignement, selon le ministre, “les taux de réussite aux différents examens, enregistrés ces dernières années, parlent d'eux-mêmes”. Il attribue, principalement, cette amélioration “à l'élaboration des nouveaux programmes et manuels d'enseignement, à la suppression du rachat qui redonne son importance au facteur travail auprès des élèves et à la mise en place d'une deuxième session à l'examen de 6e pour donner une deuxième chance aux élèves d'accéder à l'enseignement moyen”, précise-t-il. Quant à l'amélioration du rendement du système éducatif, le ministre l'envisage par “l'accession à l'enseignement post-obligatoire pour les 75% des élèves ayant achevé l'enseignement obligatoire”. Pour ce faire, le ministre se fixe “l'objectif à moyen terme d'atteindre un taux de 75% de réussite au baccalauréat”, ajoute-t-il. En outre, il a annoncé dans la continuité de la réforme, et à partir de l'année scolaire 2007/2008, l'ouverture de la deuxième phase. Il précisera que “la deuxième phase de la réforme éducative sera consacrée à la mise en place d'un dispositif d'évaluation systématique des nouveaux programmes et manuels scolaires, en vue de leur actualisation constante”. Le ministre tout en précisant que “le programme de formation des enseignants des cycles primaire et secondaire, lancé en 2005, continue”, ajoutera qu'il est également prévu de lancer un vaste programme de formation des enseignants à la maîtrise de l'outil informatique. Enfin, M. Benbouzid expliquera que la préparation de la rentrée scolaire 2007/2008 n'est pas commune, puisqu'il faudra accueillir, en septembre 2008, en 1re année de cycle moyen “les deux promotions à la fois : celle provenant de la 6e année fondamentale et l'autre issue de la 5e année primaire”. Amina Hadjiat