Logiquement, à partir du moment où elles acceptent le respect des valeurs nationales tout en s'ouvrant au savoir, à la science et à l'universalité, ces écoles ne peuvent être qu'un exemple à suivre en vue de développer notre système d'enseignement. Les écoles privées ont montré qu'elles peuvent apporter de la qualité dans l'enseignement qu'elles dispensent comme l'attestent les résultats. Elles ont bénéficié d'un sursis pour se mettre en conformité avec la loi, ce qui est difficile compte tenu des ambitions de ces écoles qui tranchent nettement avec le cahier des charges. Les premières sentences tombent aussi sèches que radicales. Des écoles sont menacées de fermeture avant que la tutelle se ravise et accorde un délai. Délai de deux années. À peine les examens de fin d'année terminés, voilà que le ministère de l'Education décide de fermer deux écoles, l'une d'elles a atteint le record, 100% de réussite à la 6e ; décision perçue comme une sanction par les responsables des établissements. A-t-il le droit de fermer ces écoles et de cette manière alors qu'elles préparent après la 6e, le premier BEM pour l'année prochaine ? Compte tenu de la loi qui impose des mesures draconiennes, la réponse est oui. Mais logiquement, à partir du moment où elles acceptent le respect des valeurs nationales tout en s'ouvrant au savoir, à la science et à l'universalité, ces écoles ne peuvent être qu'un exemple à suivre en vue de développer notre système d'enseignement. Cela d'autant que des parents, certainement déçus par l'enseignement de l'école publique, ont choisi de se sacrifier pour assurer un autre avenir à leurs enfants. Un programme mal dispensé dans l'école publique. Certes, les garde-fous sont indispensables, mais il serait absurde de soumettre les écoles privées au même régime que l'école publique qui, elle, est financée par l'Etat. L'école publique, qui a connu des évolutions en dents de scie, avec des revirements et des errements dans les choix et les orientations, se retrouve aujourd'hui au cœur d'une réforme au ralenti, reproduisant à différents niveaux de responsabilité les anciens réflexes. La qualité de l'enseignement, le niveau d'une grande partie des enseignants, le contenu volatile des programmes ont abouti à une véritable catastrophe. 500 000 élèves sont mis à la rue sans smic de connaissances, pas même linguistique. Certains parents, soucieux de l'avenir de leurs enfants, ont accepté l'option des cours de soutien dispensés par les mêmes enseignants mais, en dehors des heures d'étude, moyennant un forfait horaire qui leur est à peine supportable. Faut-il alors pour autant bâtir un rempart entre les deux écoles ? Certainement pas. D. B.