Le numéro deux de la zone II de l'ex-GSPC et conseiller militaire de Abdelmalek Droudkel a été abattu mercredi dernier dans le maquis de Béjaïa, a-t-on appris de sources bien informées. Ali Abou Dahdah, de son vrai nom Ali Dis originaire de Kadiria, considéré aussi comme le numéro 3 d'al-Qaïda au Maghreb, a été mis hors d'état de nuire au même titre que deux autres terroristes au lieu-dit Mardj-Ouamane, le massif forestier surplombant la ville d'Amizour. Trois armes de type Kalachnikov, un PA et des appareils de transmissions ont été récupérés à la suite de cette opération menée par l'ANP dans cette zone où plus de 20 terroristes ont été éliminés le mois de mai dernier. Les forces de l'ANP ont exploité une information sur la présence d'un important groupe terroriste caché dans une grotte située dans ces lieux difficiles d'accès. Les tentatives opérées par les responsables militaires pour la reddition des trois terroristes sont demeurées vaines. Ce qui a contraint l'ANP à donner l'assaut, tuant Ali Dis et ses deux gardes du corps, tous deux originaires de Sidi-Daoud, dans la wilaya de Boumerdès. Abou Dahdah était le bras droit de Abdelhamid Saâdaoui dit Abou Haytem, ex-“émir” de la zone II qui a été évincé par Droudkel il y a près de six mois pour être remplacé par Harck Zoheir, dit Sofiane El-Fassila, ancien “émir” de katibat El-Ansar. C'est la deuxième fois qu'un “émir” important est abattu par les forces de sécurité après l'élimination de Sami Sayoud, numéro 2 du GSPC tué à Si Mustapha au début du mois de mai. Une élimination qui sera suivie, quelques jours plus tard, par celle de l'“émir” Djelloul de katibat El-Ansar, abattu à Benchoud. Par ailleurs, on a appris que l'ex-GSPC a procédé à quelques modifications dans son organigramme en limitant les zones à quatre (zone centre, zone est, zone ouest et zone sud). Mais c'est toujours la zone centre, ex-zone II dont faisait partie Abou Dahdah, qui regroupe le plus important effectif évalué à près de 400 éléments. Selon des observateurs de la scène sécuritaire, le changement décidé par Droudkel serait dicté par les énormes pertes subies ces derniers temps par l'organisation salafiste qui, en plus, éprouve d'énormes difficultés à recruter. Les dissensions apparues ces derniers temps dans la hiérarchie de l'ex-GSPC ne sont pas étrangères à ces changements qui sont un signe avant-coureur du début de la fin de l'ex-GSPC. M. T.