La présidente de l'ONSC reçoit des représentants de plusieurs associations nationales et locales    Les élus locaux pointés du doigt    La réforme du système financier algérien lié à la rente des hydrocarbures a besoin de profondes réformes structurelles    Entre une attitude légale et son maniement aléatoire !    Le «macronisme» ou la fin inéluctable des régimes anachroniques et du mythe néocolonial français    L'ONU exige des explications    Un drone armé abattu    Les Usmistes ont toutes les chances de jouer la demi-finale    Les leaders des deux grLes leaders des deux groupes face à leur destinoupes face à leur destin    Une situation catastrophique !    Reddition d'un terroriste et arrestation de 5 éléments de soutien aux groupes terroristes    Ce que fait l'Algérie pour les personnes à besoins spécifiques…    « Toutânkhamon, l'exposition immersive »    150e Assemblée de l'UIP: le groupe géopolitique africain examine la possibilité de proposer une clause d'urgence sur l'actualité africaine    Sahara occidental: arrivée de Staffan de Mistura aux camps des réfugiés sahraouis    Décès du Commandant du Secteur militaire de Timimoune: le président de la République présente ses condoléances    Grâce aux grands projets décidés par le président de la République, l'Algérie avance à pas sûrs vers sa sécurité hydrique    L'engagement de l'Etat algérien à répondre aux exigences dans le secteur de la santé souligné    Sommet mondial sur le handicap : Saïhi s'entretient avec la ministre libyenne des Affaires sociales    Agressions sionistes contre Ghaza: 50.609 martyrs et 115.000 blessés    Conseil des droits de l'Homme: adoption du projet de résolution présenté par l'Algérie sur l'impact des mines antipersonnel    Statut et régime indemnitaire des corps de l'Education: reprise des réunions ministère-syndicat    Baddari préside une réunion de coordination pour examiner plusieurs questions liées à la formation    Keltoum, la doyenne de l'interprétation féminine au théâtre et au cinéma algériens    Le troisième Salon des "Games & Comic Con Dzaïr" s'ouvre à Alger    Mme Hamlaoui passe en revue avec le SG de l'ONEC les moyens de renforcer les initiatives entre acteurs de la société civile    Foot/ Amical : Suède-Algérie le 10 juin à Solna (FAF)    MDN: saisie de 41 kg de cocaïne à Adrar    Classement Fifa: l'Algérie 36e mondial, gagne une place    L'Algérie dépose un dossier d'inscription de "l'art de l'ornementation avec des bijoux en argent émaillé de l'habit féminin de la Kabylie" auprès de l'UNESCO    Pour les Algériens, rendez-vous mardi prochain en Afrique du Sud    «Le couscous, racines et couleurs d'Algérie»    Le recteur de la Mosquée de Paris agit-il en tant qu'émissaire à Alger pour libérer l'agent Sansal ?    Tennis/Tournoi M15 Monastir: l'Algérien Samir Hamza Reguig qualifié au 2e tour    La bataille de Djebel Béchar, un acte d'une grande portée historique    «La Présidente de la Tanzanie se félicite des relations excellentes unissant les deux pays»        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le Forum des chefs d'entreprise interpelle l'Etat
Face aux dangers de l'économie informelle
Publié dans Liberté le 10 - 04 - 2003

L'économie nationale risque de devenir une économie maffieuse.
“Le poids de la fiscalité pèse lourdement sur les seules entreprises qui déclarent leurs activités et qui s'acquittent effectivement de leur devoir fiscal, tandis que des concurrents, de plus en plus puissants, installés durablement dans l'informel et peu soucieux de l'observation des lois et règlements, leur grignotent chaque jour des parts de marché. Cette forme de concurrence déloyale est destructrice pour nos entreprises et à terme pour l'économie nationale”.
Le président du Forum des chefs d'entreprise, qui s'exprimait ainsi, hier, à l'hôtel El-Aurassi, à l'ouverture du séminaire ayant pour thème “Fiscalité citoyenne ou économie informelle”, est convaincu qu'il est difficile “d'attirer des capitaux étrangers quand des règles minimales de transparence ne sont pas observées sur les marchés”. La discrimination, en matière de fiscalité, appliquée aux différents secteurs sur le marché, que le poids de l'économie informelle impose maintenant dans presque tous les secteurs d'activités, “est une menace rédhibitoire pour l'investissement”, souligne M. Omar Ramdane.
Cette économie informelle est en train de gangrener toute l'économie nationale, affirment les opérateurs économiques. Pour eux, elle est le premier obstacle à “une fiscalité citoyenne”. Le Forum relève une insuffisance très nette dans la saisie des activités économiques et commerciales à travers “la prolifération de plus en plus visible et frontale d'activités non déclarées dans le secteur commercial”.
Ces activités, établies dans des espaces géographiques permanents, fonctionnent au vu et au su de tout le monde, en dehors de tout cadre légal ou réglementaire. On parle de 65 zones de non-droit. Une faiblesse criarde dans l'organisation de très nombreux marchés, y compris dans les secteurs stratégiques, a été relevée.
Le cas du marché du tabac et celui des produits agricoles sont très révélateurs, soutient le Forum des chefs d'entreprise. Plus grave encore est celui du marché parallèle des changes que “les autorités monétaires s'obstinent à ignorer”, en dépit de la consécration officielle de la convertibilité des opérations commerciales courantes depuis quelques années. Il y a aussi le non-recours à l'usage de la facture dans le commerce, y compris pour des transactions portant sur des montants financiers “extrêmement importants”. La législation en la matière existe pourtant. Mais elle est ignorée. Et les pouvoirs publics se déclarent presque impuissants. Le très faible développement du chèque comme moyen de paiement corrobore parfaitement cette réalité d'un marché informel qui prend des proportions inquiétantes. Les opérateurs économiques, producteurs de biens et services ne comprennent pas ce laxisme de l'Etat.
Pourtant, l'arsenal juridique existe. Certains évoquent même la jonction entre économie informelle et corruption. Le premier responsable de la douane reconnaît que l'institution qu'il dirige ne maîtrise pas, aujourd'hui, les prix réels (la valeur en douane) des produits importés. Elle n'est pas encore outillée, nous dit-on.
Le directeur général des impôts confirme la non-utilisation de facture, le recours à la location du registre du commerce, aux procurations mais aussi à la minoration des déclarations et au cadrage des bilans. Selon le DG des impôts, la pression fiscale est faible. Elle est de l'ordre de 13,6%. Selon lui, la participation du privé à l'impôt par rapport au PIB n'est que de 0,6% alors que sa contribution à la valeur ajoutée avoisine les 75%. Ce qui paraît paradoxal. Ce qui démontre aussi que des pans entiers échappent à l'administration fiscale.
En tout état de cause, le DG des impôts affirme qu'un comité mixte (DGSN, services de sécurité, impôts, douanes) a été récemment installé par le ministre des Finances. “Nous allons nous attaquer, en priorité, aux procurations”.
M. R.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.