Affaire de mauvaise gestion du PNDA et de dilapidation de 17 milliards 68 personnes sous contrôle judiciaire Les 93 individus, dont des agriculteurs, des responsables de la DSA, des huissiers de justice et des entrepreneurs, accusés de mauvaise gestion du Programme national de développement agricole (PNDA), falsification de documents officiels, escroquerie et dilapidation de deniers publics, ont comparu hier devant le juge d'instruction. Ce dernier a ordonné la mise sous contrôle judiciaire de 68 d'entre eux, alors que les autres accusés ont bénéficié de la liberté provisoire. Il convient de rappeler que le montant dilapidé suite à la mauvaise gestion du PNDA est estimé à 17 milliards de centimes. F. Z. DCP de Saïda Saisie de produits impropres et fermeture de locaux Les 2 596 opérations effectuées par les brigades de la direction de la concurrence et des prix de la wilaya de Saïda, durant le premier semestre de l'année, ont permis de déceler une fraude fiscale estimée à 2,5 milliards. Ces opérations se sont soldées par l'établissement de 876 procès-verbaux assortis de poursuites judiciaires pour infractions liées aux pratiques commerciales et à la qualité. Dans ce contexte, des propositions de fermeture de 141 locaux commerciaux ont été constatées et divers produits alimentaires impropres à la consommation, d'une valeur globale estimée à 94 500 DA, ont été saisis lors des opérations de contrôle des brigades de la répression de la fraude. F. Z. MASCARA Lourdes peines pour les émeutiers d'El Gueithna Le tribunal de Bouhanifia a condamné, avant-hier, à de lourdes peines les principaux accusés à l'origine des émeutes qui se sont produites dans la commune d'El Gueithna le 23 juin dernier, quand les agents de la police des eaux se sont rendus sur les lieux pour empêcher les agriculteurs de procéder aux piquages d'eau à partir de l'oued El Hammam. Ainsi, les deux agriculteurs, B. D. et R. D., incarcérés ont été condamnés à 6 mois de prison ferme et à une amende de 50 000 DA chacun, alors que deux autres, reconnus comme étant les agresseurs de l'agent de la police des eaux, ont écopé d'une peine d'un an de prison ferme assortie d'une amende, tandis que les deux autres, laissés en liberté provisoire et qui ne se sont pas présentés à l'audience, ont été condamnés par contumace à 18 mois de prison ferme et à de lourdes amendes. Ce procès, qui se voulait exemplaire, a pour effet de dissuader les agriculteurs à opérer à l'irrigation illégale de leurs cultures plantées le long de la berge de l'oued à chacun des lâchers d'eau à partir du barrage de Bouhanifia, volume destiné en principe à l'alimentation de la population ou au dragage du barrage Fergoug envasé à 90% et dont les travaux sont en cours et nécessitent une grande quantité d'eau. Dans ce contexte, toutes les motopompes retrouvées sur place ont été saisies et leurs propriétaires pénalisés pour pompage illicite. Pour rappel, le 23 juin, les agriculteurs de la commune d'El Gueithna ont refusé l'accès à l'oued aux agents de la police des eaux en barrant la route à l'aide de grosses pierres et en allumant le feu avec des pneus et des branches d'arbre. Un agent de la police des eaux a été agressé et le véhicule qui le transportait endommagé. Il a fallu l'intervention des gendarmes renforcée par la présence des éléments de tout un escadron pour disperser les agriculteurs en colère et faire revenir le calme. A. B.