Un hommage à titre posthume a été rendu à Gillo Pontecorvo, réalisateur italien du film culte La Bataille d'Alger, lors de la clôture jeudi de la semaine du cinéma italien du 30 juin au 5 juillet. Au cours de la cérémonie, qui a eu lieu à la salle Frantz-Fanon (Alger), plusieurs communications ont été animées, notamment par le moudjahid Yacef Saâdi, héros et coproducteur du film dont le scénario a été inspiré de son livre écrit en prison, ainsi par Mme Maria Adele Pontecorvo, veuve du réalisateur, son fils Mario et le metteur en scène du film, Mario Mora, auteur de 180 œuvres cinématographiques de renommée mondiale. Etait présente également à cet hommage, rendu à cet illustre du cinéma italien, décédé en octobre dernier, Mme Gabriella Sotti, directrice de la Cinémathèque italienne qui a organisé, en collaboration avec le centre culturel italien à Alger, cette manifestation sous le thème “Rendez-vous avec le cinéma italien” dans le cadre de la manifestation “Algérie, capitale de la culture arabe 2007”. Les présents ont été conviés à l'occasion à découvrir Gillo Pontecorvo, le journaliste créateur ayant opté pour le film engagé à l'image de la Bataille d'Alger, une œuvre, qui malgré son franc succès et son riche palmarès de prix, restait interdite dans les salles obscures de certains pays notamment en France, mais, après sa projection aux Etats-Unis, le film a pu revoir le jour. Pour sa part, Mme Maria Pontecorvo, accompagnée de son fils Mario, également réalisateur de films documentaires, a évoqué avec beaucoup de nostalgie les plus beaux moments du tournage. Gillo Pontecorvo avait engagé des comédiens amateurs, originaires de La Casbah pour la plupart, excepté le Belge Jean Martin, qui joue le rôle d'un officier français. De son côté, Yacef Saâdi a passé en revue les conditions de réalisation de ce film inspiré d'un roman, précisant qu'il s'était déplacé en Italie à la recherche d'un réalisateur après le refus des réalisateurs français de collaborer. Le choix fut finalement porté sur Pontecorvo. Le scénario du film fut alors réécrit sur la base du témoignage de Yacef Saâdi, à qui Pontecorvo avait proposé de jouer son propre rôle. Il a également précisé que les scènes du film se sont déroulées dans les mêmes endroits où ont eu lieu les faits réels, rappelant que certains endroits ont été restaurés à cet effet à l'image de la maison où a été tué Ali la Pointe. Entre autres moments intenses ayant marqué l'équipe du tournage, Youcef Saâdi a cité la terreur de certains citoyens à la vue des parachutistes français sillonnant les ruelles croyant qu'il s'agissait d'un fait réel. Les rôles des parachutistes ont été joués, rappelle-t-on, par une équipe de touristes suédois qui étaient présents à Alger. La musique du film composé par Ennio Morricone, qui a signé la musique de plusieurs films connus à l'échelle mondiale, a également été mise en avant lors de cette cérémonie qui se poursuivra ce soir par un gala à la salle Ibn-Zeydoun animé par une troupe musicale italienne. Synthèse Agence