RESUME : Djohar et Samir se fréquentent pendant le temps de ses études. Elle finit par l'apprendre à sa mère. Celle-ci ne saute pas de joie. Elle veut mieux pour elle. Fatia fait une hyperglycémie… -C ette hyperglycémie aurait pu la tuer, dit le médecin des urgences de l'hôpital où Fatia a été vite emmenée. Savez-vous si elle a pris du sucre ou si elle a subi un choc émotionnel ? Djohar hoche la tête. Elle savait qu'en lui apprenant la nouvelle, elle prenait le risque de la fâcher. Elle ignorait qu'elle lui ferait une hyperglycémie et qu'elles se retrouveraient aux urgences. - Oui, un choc… Les mamans sont extrêmement sensibles. - Nous la gardons ici, le temps que sa glycémie se stabilise. Revenez demain. - Pourrais-je rester en garde-malade ? demande Djohar qui culpabilise un peu. - Oui, c'est préférable même. La jeune fille va voir son oncle et le prévient. - Je passe la nuit, avec elle. Demain, apporte des vêtements propres, lui demande-t-elle en lui remettant les clefs de la maison. - Bien. Ne t'inquiète pas petite, elle ira mieux. Mais dis-moi, qu'a conclu le médecin ? Elle lui explique que le taux de sucre dans le sang est trop important et que cette hyperglycémie peut avoir des séquelles graves. - Les examens n'ont rien révélé de graves mais on ne sait jamais. - Elle est forte et c'est une battante née, il ne lui arrive rien de mal dit l'oncle Mouloud avec certitude. Sois forte et appelle-moi s'il y a du nouveau ! Djohar le lui promet. Après le départ de son oncle, elle retourne auprès de sa mère. Elle est revenue à elle mais son regard semble vide. La jeune fille se demande si elle la voie. - Maman ? Fatia se tourne vers elle et son visage est sans expression. Son souffle, elle l'entend à peine. Djohar prend sa main et la serre. - Comment te sens-tu ? - Je ne sais pas. Je ne sens rien. - C'est normal. Je cours chercher un médecin et je reviens vite, promet-elle à sa mère, l'abandonnant quelques minutes. Lorsqu'elle revient en compagnie du médecin, ce dernier lui demande d'attendre dans le couloir. L'examen ne dure pas longtemps. - Vous pouvez entrer, lui dit il en ouvrant la porte de la salle de réanimation. - Comment est-elle ? - Bien, elle a eu beaucoup de chances. Elle est jeune et elle se remettra vite, dit le médecin. À une condition… - Lui éviter tout stress, finit Djohar à sa place. - Vous avez compris, c'est l'essentiel, poursuit-il. Le traitement fera effet. Vous n'avez pas à vous inquiéter, elle sera sur pied, plus vite que vous ne le pensez. Elle l'espère de tout cœur. Durant la nuit, alors que sa mère dort, elle ne cesse de penser à ce qui est arrivé, par sa faute. Elle se demande si elle doit se plier à ces caprices ou faire de sa vie, ce qu'elle veut. Elle trouve injuste et égoïste l'attitude de sa mère. Elle pourrait très bien apprécier Samir. C'est quelqu'un de bien. Au petit matin, elle se rappelle qu'elle a rendez vous, avec lui. Il n'y a pas de cabine, à l'hôpital. Elle voudrait sortir mais sa mère vient de se réveiller. Elle n'est pas prête de la laisser mener sa vie, à sa guise… A. K. (à suivre)