A l'issue de son 31e conclave ordinaire qui, s'est déroulé le week-end dernier à Ath Mesbah, dans la commune de Béni Douala, la CADC de Tizi Ouzou, a rendu publique une déclaration à travers laquelle elle met en garde le “pouvoir et ses auxiliaires” quant aux velléités de dialogue qui, depuis quelques jours, commencent à se manifester. Le mouvement citoyen a réaffirmé son attachement à la mémoire des 123 martyrs du Printemps noir qui ne seront jamais oubliés au même titre que les exactions commises par le pouvoir, à la veille du double anniversaire du Printemps noir et amazigh, période d'agitation pour le pouvoir et ses relais, agitation qui “cache mal leur panique”. “Ces jours-ci, en effet, des agitateurs de tout acabit et de tous bords, en parfaite symbiose avec les officiels du pouvoir clandestin, tentent de revenir au devant de la scène à coups de scoops médiatiques. Ils n'offrent, ce faisant, que des spectacles lamentables. Ainsi donc, après une longue sieste, les apparatchiks et les experts de la politique de boudoir, s'échinent à sortir, comme des autruches, leurs têtes du sable en vue de vendre leurs services et parlementer avec le pouvoir en tournant le dos aux incommensurables sacrifices de millions de citoyens. Les pseudos-élus, qui exécutent à merveille leur rôle de jacquemart aux mains des marionnettistes du pouvoir maffieux et assassin dont ils partagent l'illégitimité, se sont mis, eux aussi, de la partie. Pour ce faire, les occupants du cheval de Troie multiplient les appels du pied dans tous les sens”, lit-on dans la déclaration qui assène : “Faut-il rappeler à ces rapaces et à ces charlatans politiques en mal de promotion que le temps des ventes concomitantes est révolu et que l'agitation de salon ne paye plus chez une population qui a gagné son respect dans la rue ?” La CADC dénonce aussi “ce sinistre sieur Zerhouni” qui chercherait encore à provoquer l'embrasement par “ses élucubrations et ses insanités” en lui martelant : “La sagesse est chez nous une vertu ancestrale autant l'est le combat pour la dignite”. Les délégués de la CADC concluent en s'adressant avec véhémence au ministre de l'Intérieur : “Quant à vous, la lâche et scélérate répression dont vous avez fait un programme politique en dit long sur vos états de services d'homme des basses besognes ! Nous avons Ies mains nues, vous avez vos fusils qui ajoutent la lâcheté à votre ignominie. Notre rébellion pacifique pour une Algérie meilleure et une démocratie majeure vous fait peur mais ni vos sbires, ni votre abjecte arrogance ne peuvent en venir à bout !”. K. S.