L'étau se resserre autour des réseaux de contrebande qui ont changé de stratégie pour l'acheminement de la marchandise qui se fait désormais par petites quantités au lieu d'un transport de gros lots qui attire facilement l'attention des services de sécurité. Les éléments de la brigade de gendarmerie de Hassi El Ghella ont intercepté deux véhicules, l'un immatriculé à Oran et l'autre à Tlemcen, dont les conducteurs ont pris la fuite. Il était hier quatre heures du matin, lorsque les deux véhicules ont été surpris par un barrage dressé au niveau du CW18, entre les localités de Hassi El Ghella et d'Ouled Boudjemaâ. Devant le refus d'obtempérer, une course- poursuite a été engagée entre les gendarmes et les contrebandiers à travers ce chemin sinueux aggravé par l'absence de visibilité. Les deux véhicules furent retrouvés stationnés au contrebas de la chaussée. Après une fouille systématique des véhicules, les gendarmes ont découvert une grande quantité de chargeurs pour téléphones portables ainsi que plusieurs ballots de tissu de qualité provenant du Maroc pour la confection de djellabas et autres vêtements de style marocain d'une très grande valeur. Les recherches se poursuivent pour dénicher les deux conducteurs qui peuvent amener les services de la gendarmerie jusqu'au démantèlement du réseau qui active dans les parages. Ce n'est pas la première fois que ce genre d'opération se déroule dans le périmètre témouchentois. Pour rappel, la situation géographique de Aïn Témouchent qui fait frontière avec la wilaya de Tlemcen et qui se trouve à deux heures seulement du territoire marocain, représente un itinéraire idéal pour les différents réseaux qui activent dans la contrebande. À un certain moment, la RN35, qui relie Aïn Témouchent à Tlemcen, et la RN2, qui relie Aïn Témouchent à Oran, sont devenues de véritables passoires avec des tonnes de marchandises qui passaient entre les mailles des filets des services de sécurité en raison d'un relief favorable à cette sale besogne qui porte atteinte à l'économie nationale ainsi qu'à la présence d'un nombre de pistes incalculables. Le moment, choisi, ainsi que l'itinéraire sont savamment étudiés par les contrebandiers qui dépassent toujours d'un cran le dispositif mis en place par les services de sécurité, en particulier les gendarmes ainsi que les services de la douane. Cette situation a obligé ces derniers à revoir leur feuille de route ainsi que la stratégie à adopter pour porter un coup dur à ces réseaux qui ne reculent devant aucun danger pour faire parvenir leurs marchandises à bon port. Ainsi, des opérations spectaculaires ont eu lieu dans différents endroits dans la mesure où le périmètre préféré par les réseaux de la contrebande, notamment au niveau du littoral, fut quadrillé alors que toutes les issues furent cernées grâce à un dispositif de surveillance mis à jour. L'exemple des deux bus bourrés de marchandise destinée à la contrebande, estimée à plus d'un milliard de centimes chacun, interceptés par les gendarmes au niveau de la seule plage de Sassel, en est la meilleure preuve. À titre d'information, si l'on tien compte des chiffres communiqués par la Gendarmerie nationale, pas moins de quarante-quatre affaires liées à la contrebande ont été traitées au cours du premier semestre de cette année avec l'implication de 118 personnes pour une marchandise saisie estimée à 250 millions de DA alors que trente-trois personnes ont été écrouées. En effet, l'étau se resserre autour des réseaux de contrebande qui ont changé de stratégie pour l'acheminement de la marchandise qui se fait désormais par petites quantités au lieu d'un transport de gros lots qui attire facilement l'attention des services de sécurité. Cependant, dire que les journées de ces réseaux sont comptées, c'est aller vite en besogne pour ne pas dire que c'est tout simplement une chimère. Mais ce qui est sûr, c'est que la lutte contre la contrebande continue et elle sera sans relâche. Par ailleurs et dans le cadre de la lutte contre l'émigration clandestine, un Marocain et un Nigérien ont été arrêtés lors d'un barrage dressé par la brigade de gendarmerie de Aïn Tolba alors qu'ils se trouvaient dans un taxi. Ils ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Aïn Témouchent qui les a écroués. Ainsi, le nombre de Marocains arrêtés depuis le début de cette année est porté à 351 individus alors que cinq Nigériens sont entrés illégalement dans le territoire algérien au cours de la même période. M. Laradj